La France, les États-Unis et le Royaume-Uni ont déclaré la guerre à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), a affirmé ce samedi le représentant permanent russe auprès de l'Organisation, Alexandre Choulguine.
Par leurs frappes contre la Syrie, ces trois pays ont montré qu'ils «ne faisaient pas grand cas de l'OIAC et ont manifesté qu'ils n'avaient aucun respect pour le Secrétariat technique en la personne du directeur général de l'OIAC, Ahmet Üzümcü», a-t-il indiqué.
Et d'ajouter:
«Ces événements ont mis en lumière que la guerre contre l'OIAC — pas une guerre de propagande, mais une véritable guerre — est menée non par la Russie, mais par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni», a-t-il noté.
Un nombre toujours croissant de membres de l'OIAC constatent « le comportement indécent » de ces trois pays, a affirmé Alexandre Choulguine.
Ces pays «ne sont pas en mesure de fournir des preuves un tant soit peu sérieuses» pour démentir les déclarations des témoins de la présumée attaque chimique à Douma, qui sont venus le 26 avril à La Haye, et font tout pour «éviter d'assumer la responsabilité de leurs actions criminelles», a-t-il souligné.
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, les rapports sur la présumée utilisation d'armes chimiques par les forces syriennes ont pour objectif de justifier les frappes étrangères visant la Syrie. Pour sa part, l'état-major interarmées russe avait depuis le 13 mars mis en garde contre une provocation mettant en scène une attaque chimique dans la Ghouta orientale.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont effectué des frappes de missiles contre des sites syriens utilisés selon eux pour la production d'armes chimiques.