The Wall Street Journal (WSJ) a annoncé en se référant à des fonctionnaires américains que Washington se proposait de remplacer son contingent en Syrie par une force arabe.
Selon les sources du média, le conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, a récemment appelé le général Abbas Kamel, chef par intérim du Service de renseignement général égyptien, pour savoir si Le Caire souhaiterait participer à ce projet.
The WSJ signale que la Maison-Blanche a demandé à l'Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis de débloquer des milliards de dollars pour redresser le nord de la Syrie. Selon les fonctionnaires, la Maison-Blanche voudrait également que les pays arabes envoient leurs militaires dans la région.
Charles Lister, chercheur en chef au Middle East Institute, a confié à The WSJ que le projet de Washington posait de nombreux problèmes car «l'Arabie saoudite et les États-Unis sont engagés militairement au Yémen et que l'Égypte ne souhaitera pas défendre un territoire qui n'est pas contrôlé par le gouvernement du Président Bachar el-Assad». Il estime également que les pays arabes ne donneront pas leur accord pour l'envoi de militaires en Syrie si les États-Unis n'y maintiennent pas leur présence militaire.
La veille, la Maison-Blanche a annoncé que les États-Unis étaient disposés à quitter la Syrie le plus tôt possible. Leur ambassadeur à l'Onu, Nikki Haley, avait cependant déclaré que les militaires américains n'en partiraient qu'après avoir accompli toutes les missions assignées, à savoir la victoire sur Daech, les garanties contre les risques présentés aux États-Unis par les armes chimiques et le suivi des actions de l'Iran.
*Organisation interdite en Russie.