Quant à une utilisation présumée d'armes chimiques en Syrie, aucun État, ni les États-Unis, ni le Royaume-Uni, ni la France n'en ont présenté la moindre preuve, avant d'attaquer ce pays sous un prétexte fabriqué, a rappelé à Sputnik Wu Enyuan, du Centre d'étude de la Russie, de l'Europe orientale et de l'Asie centrale à l'Académie des sciences sociales de Chine.
«C'est une manifestation d'hégémonisme. On dirait qu'en Syrie, Washington, Londres et Paris ont perpétré une agression pure et simple», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et d'expliquer que la Syrie était un État souverain, et qu'aucun pays n'était en droit de l'attaquer sans raison valable.
«Membres des Nations unies, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont lancé cette attaque sans l'aval de cette organisation et au mépris du droit international», a souligné M.Wu.
Selon ce dernier, c'est la réaction de la communauté internationale à cette agression qui compte le plus à présent.
«Comme les États-Unis, le Royaume-Uni et la France n'ont pas atteint leur objectif final qui consiste notamment à soutenir l'opposition en Syrie et à punir le gouvernement d'Assad, il n'est pas à exclure qu'ils reviennent à la tâche», a prévenu l'interlocuteur de Sputnik.
La Chine s'est rangée à l'avis des pays qui ont dénoncé les frappes des États-Unis et de leurs alliés réalisées sous le prétexte de la lutte contre les armes chimiques en Syrie. Une frappe militaire contre un État souverain sous un tel prétexte est irresponsable, avait déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont porté des frappes contre la Syrie. Sur 103 missiles tirés sur la Syrie, 71 ont été interceptés par la DCA syrienne, informe le ministre russe de la Défense. Le bombardement a été mené sous couvert d'une opération visant à éliminer de prétendues armes chimiques de cet État suite à l'attaque chimique qui aurait été perpétrée le 7 avril à Douma, près de Damas, selon les pays occidentaux.
La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma, publiées par les Casques blancs sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l'objectif de ces informations mensongères est de protéger les terroristes et de justifier d'éventuelles actions extérieures.
Une mission de l'OIAC est arrivée le 14 avril à Damas pour enquêter sur l'attaque chimique prétendue à Douma, c'est-à-dire après le bombardement des pays occidentaux.