Les sanctions que les États-Unis entendent imposer sur la Russie ne sont pas liées à la situation en Syrie, en rappelant «des attaques économiques internationales de raiders», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
«Nous sommes convaincus que n'importe quel économiste peut déceler dans certaines sanctions des tentatives implicites d'ériger un système de concurrence injuste […] d'éliminer des marchés internationaux des concurrents qui, dans ce cas, sont représentés par des sociétés russes. Cela n'a absolument rien à voir avec la situation en Syrie où dans n'importe quel pays du monde. Il ne peut s'agir de rien d'autre que, je dirais, d'une attaque économique internationale de raiders», a-t-il dit.
«Le gouvernement russe poursuit ses efforts […] afin de assurer la stabilité du système économique. A peu près chaque jour ces questions sont discutées et des mesures nécessaires sont prises», a précisé le porte-parole du Kremlin.
Le 15 avril, l'ambassadrice américaine aux Nations unies Nikki Haley a déclaré, dans un entretien accordé à la chaîne CBS, que le secrétaire américain du Trésor Steven Mnuchin allait annoncer le 16 avril de nouvelles sanctions qui seraient imposées directement à l'encontre de toute entreprise russe «qui a travaillé à l'équipement de Bachar el-Assad et à l'utilisation d'armes chimiques».
Cette déclaration de Nikki Haley intervient le lendemain des frappes effectuées par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France dans la nuit du 13 au 14 avril contre la Syrie. Le bombardement a été mené au prétexte d'une opération visant à éliminer de prétendues armes chimiques de cet État suite à l'attaque chimique qui aurait été perpétrée le 7 avril à Douma, près de Damas, selon les pays occidentaux.