Intervenant lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à l'affaire Skripal, l'ambassadeur russe à l'Onu Vassili Nebenzia a supposé que Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été victimes d'un attentat commis contre des citoyens russes.
«Pourquoi n'obtenons-nous pas d'accès consulaire aux citoyens russes qui ont probablement été victimes d’un attentant sur le sol de la Grande-Bretagne?», a demandé l'ambassadeur russe à l'Onu, Vassili Nebenzia.
Évoquant «les insinuations» des autorités britanniques, le diplomate a souligné qu'en l'absence de preuves réelles l’enquête ne peut être considérée comme close.
«Sous nos yeux, l'argument principal de l'origine russe de la substance [A-234, ndlt.] sur la base duquel est fondé tout le système de preuves de l'implication de la Russie s'est désintégré », a-t-il ajouté.
Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down n'ont pas été en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans la tentative d'assassinat de l'ex-agent double Serguei Skripal et de sa fille Ioulia au Royaume-Uni.