«Tout le monde s'est concentré sur la crise syrienne puisque c'est un conflit d'intérêts politiques de plus grande envergure», a-t-il notamment précisé.
Selon l'interlocuteur de Sputnik, seules la Russie et la Chine mènent une politique plus équilibrée.
«Pour le moment, aucune nouvelle résolution n'est adoptée. C'est dommage qu'on ne développe pas un programme humanitaire. Mais si en Syrie on parle de Daech*, au Yémen il y a Al-Qaïda*. Ainsi, régler la crise au Yémen sous-entend lutter contre le terrorisme.»
Aleksandre Ivanov a souligné que le but de l'Onu est de combattre les terroristes en Syrie, mais qu'elle «ignore le Yémen».
«Nous observons que l'Arabie saoudite et ses partenaires bombardent non seulement des sites militaires, mais aussi les infrastructures, des immeubles, des écoles, des maternelles, etc. Ainsi le nombre des victimes ne cesse d'augmenter.»
Depuis 2014, le Yémen est en proie à un conflit armé opposant d'une part les rebelles houthis et les militaires loyaux à l'ex-Président Ali Abdallah Saleh, tué le 4 décembre dernier, et d'autre part les forces gouvernementales et les milices populaires loyales au Président en exercice Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite.
*Daech etAl-Qaïda sont des organisations terroristes interdites en Russie.