De quel appareil était-il question, quelles sont ses caractéristiques et qu'apportera-t-il à la marine russe?
A en croire les informations accessibles, la portée de tir du sous-marin avoisine les 10.000 km — une distance comparable à un missile balistique, écrit mardi la revue en ligne Vzgliad. Cependant, les lois de la balistique limitent les possibilités de lancement d'un missile intercontinental à certaines régions et à certaines trajectoires. Or, aussi bien les régions de lancement que les éventuelles trajectoires sont connues par un ennemi potentiel et sont surveillées. Autrement dit, il a toujours la possibilité théorique de porter une frappe préventive contre les positions des missiles intercontinentaux ou d'intercepter les missiles-mêmes — jusque dans l'espace extra-atmosphérique où les ogives sont visibles comme sur la paume de la main.
Les chercheurs russes ont manifestement réussi à régler le problème des déplacements sous-marins à faible profondeur. Le nouvel appareil sous-marin ne développera pas sa vitesse grâce à l'effet de supercavitation comme sur les torpilles, car cela génère trop de bruit. Mais la haute motorisation du drone, combinée à la forme particulière de la coque avec un revêtement approprié réduisant l'effet de friction, permettra certainement à un appareil réduit de dépasser les navires et les sous-marins tout en restant furtif. L'«importante supériorité de vitesse» (évoquée par Vladimir Poutine en décrivant l'appareil) concerne probablement le régime maximal de fonctionnement du réacteur nucléaire dans la zone d'attaque, de percée de la défense anti-sous-marine.
La nouvelle élaboration faisant l'objet d'une confidentialité totale, inutile de parler de ses caractéristiques concrètes.
Indéniablement, un tel appareil sera un éclaireur inestimable. Il se pourrait qu'à terme apparaissent des versions permettant de transporter des nageurs de combat.
Même si ce drone d'attaque était détecté, il serait difficile à intercepter en raison de sa vitesse accrue.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.