La première évacuation importante d’habitants de la Ghouta orientale, une banlieue de Damas, s’est déroulée dans la nuit du 10 au 11 mars avec le concours du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, a annoncé dimanche Vladimir Zolotoukhine, porte-parole du centre.
«52 civils, dont 26 enfants, ont quitté aujourd’hui la Ghouta orientale. Ils se trouvent actuellement dans la ville d’Adra, sur le territoire d’une ancienne auto-école […]. Ils recevront toute l’aide nécessaire, y compris médicale, d’ici à deux jours», a indiqué M.Zolotoukhine.
«Merci beaucoup! Nous avons vécu dans la peur sous les extrémistes, nos conditions de vie étaient très difficiles. Ils ont gonflé les prix des produits alimentaires, introduit un régime très strict — pour le moindre écart, on risquait la mort. A présent, l’armée syrienne a pris le contrôle de Misraba et tout y est stable», a déclaré un résident local.
La situation humanitaire dans la Ghouta orientale s’est aggravée ces dernières semaines. La résolution 2401 adoptée par l'Onu exige que les parties en conflit cessent les affrontements et assurent une trêve humanitaire d'au moins 30 jours sur l'ensemble du territoire syrien, mais les extrémistes continuent leurs pilonnages, témoigne le Centre russe pour la réconciliation.
Des formations armées illégales bloquent depuis près de deux semaines la sortie de civils par les deux couloirs humanitaires existants dans la Ghouta orientale. Selon l'agence syrienne SANA, les radicaux ont appréhendé samedi aux environs de Mdeira trois familles, 15 personnes en tout, qui tentaient d'arriver au poste de l'armée syrienne près de Harasta. Selon des informations parues précédemment, une femme et ses trois enfants ont été abattus alors qu'ils se rendaient vers le couloir humanitaire sud.