«Entrer dans la coalition, d'un point de vue formel, permet aux sociaux-démocrates de préserver le statut qui fait d'eux une des principale forces politiques du pays, mais c'est plutôt un sursis qu'une solution. Ils doivent impérativement prouver qu'un gouvernement avec Mme Merkel à sa tête ne signifie pas la disparition définitive du SPD comme organisation politique idéologiquement indépendante […] Cela signifie que le cabinet d'Angela Merkel ne sera pas fort et uni. Et lors de l'examen de chaque question, les sociaux-démocrates seront obligés de souligner leur prise de position et de faire preuve de leur singularité», estime l'expert.
En conséquence, il n'y aura pas de gouvernement capable de réaliser les projets annoncés lors de la campagne électorale de 2017, c'est-à-dire de donner de l'élan à l'Union européenne par la voie de sa transformation, d'établir de nouvelles relations avec les Etats-Unis, de stabiliser les relations avec la Russie et de trouver un équilibre avec la Chine.
«Le cabinet sera occupé à maintenir ses positions et n'aura pas assez de forces ni de volonté pour réaliser un programme ambitieux», a-t-il ajouté.
Plus tôt dans la journée, les sociaux-démocrates allemands sont convenus de former un nouveau gouvernement avec l'alliance CDU/ CSU dirigée par Angela Merkel. Le vote auquel ont participé près de 463.000 personnes a duré plusieurs semaines et s'est terminé vendredi. Les deux tiers des sociaux-démocrates ont voté pour la «grande coalition», un tiers contre.