Cette capacité phénoménale de cette espèce de moustiques a attiré l'attention de spécialistes russes et de leurs collègues japonais.
Pour comprendre ce mécanisme, les chercheurs russes ont comparé les génomes de deux types de moustiques africains Polypedilum vanderplanki et Polypedilum nubifer. Ce dernier, à la différence de Polypedilum vanderplanki, ne peut pas survivre dans d conditions de sécheresse absolue. Lors de leurs recherches, les scientifiques ont essayé de trouver les gènes qui jouent le rôle clé dans le processus de disparition des molécules d'eau du corps des larves.
«Ce moustique s'est volé à lui-même une protéine pour l'adapter à ses fins. Il active environ 30% des gènes participant dans la déshydratation d'une larve. Il reste encore à étudier ce qui active les autres gènes et comment est réglementé le processus d'"humidification" pour faire sortir une larve de son état de repos», a conclu l'un des auteurs de la recherche, le spécialiste de l'Institut de sciences et de technologies Skolkovo, Pavel Mazine.