«Ils [les envoyés] ne connaissent pas les particularités de la société libyenne et ont commis bien des erreurs. Par exemple, ils ne sont pas adressés au peuple, ce qui était nécessaire en premier lieu lorsqu'on prend des décisions sur la Libye. Peut-être que cela a été fait exprès pour plonger le pays dans l'état où il demeure aujourd'hui? Ne s'agit-il pas d'un complot contre la Libye?», a affirmé à Sputnik M.Abbani, ajoutant qu'on a déjà vu ce que les Nations unies ont fait en Palestine, en Irak, au Yémen et en Syrie.
Tandis que le potentiel des accords de Skhirat est «épuisé», c'est la conférence libyenne qui devra jouer un rôle important dans le processus de paix. Les principales forces politiques et institutions s'apprêtent à prendre part à l'événement prévu pour la première partie de 2018.
«La conférence est destinée à unir tous les Libyens. L'équipe de l'organisation a mis en place des rencontres dans presque toutes les villes du pays avec des membres des syndicats, des organisations civiles et politiques, afin de prendre en compte tous les points de vue. Sur cette base, seront formulés les principes de la conférence à venir», a-t-il souligné.
A l'heure actuelle, les décisions sont prises par ceux qui possèdent les armes et le pouvoir, a poursuivi M.Abbani:
«Notre pays est envahi par un grand nombre de groupes armés qui ont leurs propres buts, par exemple, Daech et d'autres groupes islamistes qui déforment l'islam. Il y a ceux qui exécutent les ordres de ceux qui les financent, ce sont les plus dangereux.»
La Libye a sombré dans le chaos après la mort de Mouammar Kadhafi. Ce pays est à présent dirigé par deux autorités. Un parlement élu par le peuple est installé à Tobrouk, à l'est du pays, alors que le Conseil national de transition, formé avec le soutien de l'Onu et de l'UE, est en place à Tripoli, à l'ouest.