La première vague d'émigration depuis l'Irak a eu lieu il y a 30 ans. La plupart de ces Irakiens sont déjà devenus citoyens de leur pays d'accueil, et leurs enfants maîtrisent une nouvelle langue comme si c'était leur langue maternelle. Néanmoins, ils suivent de près l'évolution de la situation en Irak.
Ces derniers temps, après les succès remportés par l'armée irakienne dans la lutte contre le terrorisme, l'espoir de revenir dans leur pays natal se renforce chez les émigrés irakiens. Aussi, achètent-ils des maisons dans les grandes villes du pays ou font-ils des économies pour en acheter à l'avenir.
Aiman Sabbar, 27 ans, veut remplir la volonté de son père, décédé il y a quatre ans en Australie, et acheter une maison à Bagdad. Sa famille a quitté l'Irak en 1999.
«Mes parents ont tout fait pour inculquer l'amour de la Patrie à leurs enfants, ainsi que le désir d'y revenir. Nous ne cessons de nous souvenir de notre vie à Bagdad, des événements et des gens d'autrefois. Avec mes frères, nous n'avons pas oublié notre pays natal et nos origines», a déclaré Aiman devant les journalistes.
Retourner en Irak est devenu une sorte d'idée fixe pour bien des Irakiens. Ibrahim al Jamili est âgé de 42 ans. Depuis déjà 10 ans, il est installé aux États-Unis, dont il est devenu citoyen.
«Un jour, je retournerai en Irak, car je ne peux pas vivre dans un autre pays. Il y a quelques mois, j'ai acheté un lopin de terre dans la province de Babil [à 100 km au sud de Bagdad, ndlr]. Mes proches y habitent», a confié Ibrahim à Araby Al-Jadid.
Beaucoup d'émigrés viennent régulièrement en Irak et y passent pas mal de temps. Ainsi, Nahhad Abdel Razzaq est parti en 1993, mais chaque année, il passe un mois en Irak.
«Je suis citoyen suédois. Mes enfants ont grandi en Suède, mais aiment beaucoup l'Irak. […] L'amour de la Patrie est dans notre sang!», a souligné ce citoyen suédois d'origine irakienne.
Selon des statistiques non officielles, le total des émigrés irakiens à travers le monde dépasse sept millions de personnes.