La forêt sibérienne, un milieu à la taille des ambitions d’une collaboration russo-suisse

© Sputnik . Alexandr Kryazhev / Accéder à la base multimédiaLe territoire russe de Krasnoïarsk
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Le potentiel économique de la Russie ne cesse d’attirer les investisseurs étrangers, comme le directeur français d’une société suisse qui étudie actuellement un projet de transformation de la biomasse des forêts sibériennes en collaboration avec des entrepreneurs russes.

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Les entreprises occidentales continuent de se développer en Russie. Parmi elles, GEOBIO Ltd qui travaille sur un projet de transformation de la biomasse. En marge du Forum russe d'investissement de Sotchi, Sputnik s'est entretenu avec son directeur Jean-Marc Georgy qui a évoqué le potentiel des forêts de Sibérie que sa société espère exploiter.

«Ce n'est pas la seule aventure dans laquelle nous nous sommes engagés, nous faisons dans d'autres pays mais aucun autre pays, je pense, n'a autant de potentiel en biomasse appropriée que la Russie, parce que le pin de la Sibérie est parfait pour nos activités, parce qu'il y a une très forte densité de cellulose. Et puis la Russie est un pays qui a une grande culture et donc ça nous intéresse.»

Comme l'a précisé l'interlocuteur de Sputnik, la Sibérie «est remplie de forêts», ce qui représente une énorme biomasse, et il y a également de nombreuses scieries et usines de papier qui produisent énormément de déchets végétaux.

«Et c'est vrai que c'est exactement le genre de matériaux qu'il faut pour faire fonctionner nos usines qui utilisent des technologies assez innovantes qui permettent de dissocier la biomasse de différents constituants», a précisé Jean-Marc Georgy.

Selon lui, son entreprise envisage de construire des usines de conversion «partout en Russie», mais c'est la région d'Irkoutsk qui serait le berceau de ce développement.

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En outre, d'après M.Georgy, GEOBIO Ltd entend travailler avec des constructeurs russes.

«En Russie, soyons Russes. On va trouver des partenaires en Russie, on va chercher différents types de produits dont on a besoin, des équipements dont on a besoin. C'est le début d'une longue histoire parce que ce sont de très grosses usines qui coûtent très cher et avant de pouvoir se lancer dans un projet de construction de cette usine ça requiert beaucoup d'études.»

Jean-Marc Georgy a toutefois souligné qu'au début il n'avait pas du tout pensé à venir en Russie. Il plaisante en disant que c'était presque un «kidnapping» des Russes sur sa société.

«C'est-à-dire qu'ils [des entrepreneurs russes, ndlr] se sont intéressés à ce que nous faisions, ils nous ont demandé: mais pourquoi vous ne faites pas ça en Russie? […] Du coup, il y a six mois, la Russie n'était pas du tout sur mon écran radar et depuis six mois à cause de ce qui s'est passé ça fait quatre fois que je viens en Russie.»

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