La Syrie ne cesse de déclarer haut et fort que la présence américaine sur son territoire est une occupation pure et simple. Aussi, les États-Unis doivent-ils comprendre que cette attaque a été une très grave erreur, car elle a été lancée sans l'aval des Nations unies, a déclaré Kamel Wazne à Sputnik.
«La Syrie est toujours un pays souverain, et la présence des États-Unis sur son territoire, tout comme leur raid aérien constituent une violation de la souveraineté syrienne. […] J'ai bien l'impression que cette fois les Américains se sont bien trompés dans leurs calculs, et que le châtiment ne se fera pas attendre», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que le gouvernement syrien et tous ceux qui se rangeaient aux côtés de la Syrie dans sa lutte contre Daech n'admettraient jamais cet acte.
«Les forces internationales devraient combattre Daech et non pas le gouvernement syrien», a martelé l'expert.
Évoquant l'absence de réaction de la part de l'Onu, M.Wazne a rappelé que la prise de décisions au sein de cette organisation internationale était depuis longtemps usurpée par les États-Unis.
«Dans leur état actuel, l'Onu et son Conseil de sécurité n'agissent que dans l'intérêt de l'administration Trump, […] ce qui sape l'ordre international et la paix sur la planète», a prévenu le politologue.
Selon ce dernier, les États-Unis veulent partager la Syrie et «en arracher un morceau» pour eux-mêmes. Les Américains jouent avec le feu.
«Le gouvernement syrien voudrait évidemment délivrer le pays des envahisseurs et peu importe qui ils sont. Aussi, les Américains n'ont-ils pas de place en Syrie du moment qu'ils n'y ont jamais été invités», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.
Plus d'une centaine de militaires syriens auraient été tués dans une série de frappes effectuée par des avions américains dans la province syrienne de Deir ez-Zor, a annoncé mercredi soir un responsable américain, cité par Reuters. La coalition affirme que l'assaut a été mené en représailles à une attaque contre le quartier général des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance rebelle arabo-kurde soutenue par Washington.
Aucun militaire américain se trouvant parmi les FDS n'a, semble-t-il, été tué ou blessé dans cette attaque, ajoutait cette même source.
Dans un communiqué diffusé mercredi, la coalition a affirmé que des forces syriennes pro-gouvernementales avaient lancé une «attaque non provoquée» contre le quartier général des Forces démocratiques syriennes.