«Je veux dire aux forces armées de rompre l'accord. Arrêtez cela et d'une façon ou d'une autre nous trouverons un autre fournisseur», a déclaré M. Duterte, qui a reconnu que les hélicoptères devaient à l'origine être utilisés pour "achever"» les groupes rebelles aux Philippines, selon l'AFP.
«Le Premier ministre et moi-même avons été très clairs sur les violations des droits de la personne et les exécutions extra-judiciaires du régime Duterte», avait déclaré la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, ajoutant qu'elle n'hésiterait pas à refuser les permis d'exportation des appareils.
Le contrat était critiqué au Canada par l'opposition de gauche au gouvernement libéral de Justin Trudeau, le Nouveau parti démocratique craignant que les hélicoptères ne soient utilisés contre des civils.
L'armée philippine emploie des hélicoptères et des avions de combat en appui des troupes au sol se battant contre la guérilla musulmane ou des groupes rebelles communistes dans plusieurs endroits du pays. M. Duterte a reconnu vendredi qu'il était inévitable que les appareils achetés au Canada servent pour lutter «contre les rebelles et les terroristes».
«La raison pour laquelle j'achète des hélicoptères, c'est que je veux les achever», a-t-il affirmé.
Rodrigo Duterte a été élu président en 2016 sur une promesse d'éradiquer le trafic de drogue en faisant abattre des dizaines de milliers de délinquants.
Depuis son élection, plus de 4.000 trafiquants et usagers de drogue présumés ont été tués par la police. Les autorités enquêtent également sur plus de 2.000 autres meurtres "commis en relation avec la drogue" par des inconnus.