Reconnu coupable en seconde instance d'avoir tenu en octobre 2014 dans le journal italien Corriere della Serra des propos incitant à la haine envers les musulmans, le polémiste Éric Zemmour a vu mardi sa condamnation annulée par la Cour de Cassation. Cette juridiction a également ordonné la tenue d'un nouveau procès en appel pour provocation à la haine.
Dans un entretien donné au quotidien italien, le journaliste affirmait: «Il y a des millions de personnes qui vivent en France sans vouloir vivre à la française. Les musulmans ont leur propre Code civil: le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés d'en partir».
En première instance, le tribunal avait condamné le polémiste à 3.000 euros d'amende. La cour d'appel avait confirmé en novembre 2016 toutes les dispositions du jugement, qui avait également condamné Éric Zemmour à verser des dommages et intérêts à plusieurs associations de lutte contre le racisme. Pourtant, Éric Zemmour avait formé un pourvoi en cassation.
Dans un communiqué, cité par l'AFP, les avocats d'Éric Zemmour, Olivier Pardo et Laurence Dauxin-Nedelec, ont estimé que cette décision «est de nature à renforcer la liberté d'expression dont Éric Zemmour a le droit imprescriptible de bénéficier».
Éric Zemmour a été condamné pour provocation à la haine en juin dernier pour d'autres propos jugés islamophobes. Il avait aussi été condamné pour provocation à la discrimination raciale en 2011, après avoir déclaré à la télévision que «la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait».