La ministre française des Armées, Florence Parly, a exhorté dimanche la Turquie à mettre un terme à son opération «Rameau d'olivier» lancée hier sur la ville d'Afrine contre les Kurdes syriens, estimant que cela ne pouvait que nuire au combat contre le groupe État islamique.
«Ces combats (…) doivent être arrêtés», a affirmé Mme Parly sur France 3, motivant la position du gouvernement français par le fait que la campagne turque pourrait «détourner les forces combattantes kurdes, qui sont au côté et très engagées au sein de la coalition à laquelle la France appartient, du combat primordial» contre le terrorisme.
Précédemment, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s'est exprimé sur Twitter pour demander la tenue en urgence d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu pour discuter de cette opération militaire.
#Syrie: Ghouta, Idlib, Afrin — la France demande une réunion urgente du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Entretien ce matin avec mon homologue Turc.
— Jean-Yves Le Drian (@JY_LeDrian) 21 janvier 2018
Le ministre a d'ailleurs réclamé un «cessez-le-feu partout, accès humanitaire inconditionnel» en Syrie.
Le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Çavuşoğlu, a de son côté affirmé qu'une telle demande nuirait aux relations entre les deux pays et qu'Ankara considérait que «tous ceux qui s'opposent à l'opération contre Afrine soutiennent les terroristes».
Selon l'état-major interarmées de la Turquie, des militaires turcs ont frappé 108 cibles, sur les 113 prévues. Une source au sein du conseil du canton d'Afrine a annoncé à Sputnik que 10 civils, dont deux enfants, avaient été blessés dans les attaques aériennes turques.
Moscou a exprimé ses préoccupations face à la situation dans la zone d'Afrine et a appelé les parties en conflit à faire preuve de retenue réciproque.