Paris exige qu'Ankara mette un terme à son opération contre Afrine

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Après que la Turquie a annoncé samedi le début de sa campagne «Rameau d'olivier» dans le nord-ouest de la Syrie, la France a appelé Ankara à cesser son offensive visant les Kurdes syriens.

La ministre française des Armées, Florence Parly, a exhorté dimanche la Turquie à mettre un terme à son opération «Rameau d'olivier» lancée hier sur la ville d'Afrine contre les Kurdes syriens, estimant que cela ne pouvait que nuire au combat contre le groupe État islamique.

«Ces combats (…) doivent être arrêtés», a affirmé Mme Parly sur France 3, motivant la position du gouvernement français par le fait que la campagne turque pourrait «détourner les forces combattantes kurdes, qui sont au côté et très engagées au sein de la coalition à laquelle la France appartient, du combat primordial» contre le terrorisme.

Précédemment, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s'est exprimé sur Twitter pour demander la tenue en urgence d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu pour discuter de cette opération militaire.

Le ministre a d'ailleurs réclamé un «cessez-le-feu partout, accès humanitaire inconditionnel» en Syrie.

Le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Çavuşoğlu, a de son côté affirmé qu'une telle demande nuirait aux relations entre les deux pays et qu'Ankara considérait que «tous ceux qui s'opposent à l'opération contre Afrine soutiennent les terroristes».

A picture taken on January 20, 2018, from the village of Qilah in the Idlib province, shows a Kurdish forces watchtower located in the Afrin countryside. - Sputnik Afrique
La Turquie a bombardé un aérodrome utilisé par les USA pour livrer des armes aux Kurdes
Ankara a annoncé samedi le lancement de l'opération Rameau d'olivier contre les groupes armés kurdes dans la zone d'Afrine, dans le nord de la Syrie. Les Unités de protection du peuple (YPG) et le Parti de l'union démocratique (PYD) sont considérés par la Turquie comme une branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdite dans le pays anatolien.

Selon l'état-major interarmées de la Turquie, des militaires turcs ont frappé 108 cibles, sur les 113 prévues. Une source au sein du conseil du canton d'Afrine a annoncé à Sputnik que 10 civils, dont deux enfants, avaient été blessés dans les attaques aériennes turques.

Moscou a exprimé ses préoccupations face à la situation dans la zone d'Afrine et a appelé les parties en conflit à faire preuve de retenue réciproque.

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