En constituant une nouvelle «Force de sécurité», les États-Unis forment en effet une «armée terroriste» dans le nord de la Syrie, estime le vice-Premier ministre turc Bekir Bozdag, dénonçant Washington «de jouer avec le feu».
«Au lieu de s'unir avec la Turquie dans la lutte contre Daech, Washington dépêche à l'organisation terroriste YPG (les milices kurdes des Unités de protection populaire, ndlr) des milliers de poids lourds chargés d'armes et créent la soi-disant Force de sécurité à la frontière syrienne, c'est jouer avec le feu», a-t-il écrit sur compte Twitter.
«Sous prétexte de lutte contre Daech, les États-Unis forment une armée terroriste en qualifiant cette dernière de «force de sécurité». Ce n'est pas une lutte contre Daech et le terrorisme, c'est leur soutien», ajoute le responsable turc.
La coalition sous commandement américain a annoncé dimanche travailler avec ses alliés des Forces démocratiques syriennes (FDS) à la formation d'une nouvelle force frontalière forte de 30.000 hommes, qui devrait être en bonne partie composée de miliciens kurdes des Unités de protection populaire (YPG), ce qui a provoqué la colère de la Turquie.
Dans un courriel adressé dimanche à Reuters, le service de communication de la coalition confirme une information du site The Defense Post, qui évoque le recrutement de 15.000 anciens combattants des FDS, l'alliance arabo-kurde qui a notamment repris Raqqa à Daech.
La coalition indique que la nouvelle force chargée d'assurer la sécurité aux frontières du territoire contrôlé par ses alliés dans le nord de la Syrie sera placée sous l'autorité des FDS, dont les YPG sont la principale composante.