Dans une récente publication sur Twitter, la chef du bureau du Washington Post, Liz Sly, a fait l'éloge d'un homme qui, sur une vidéo, parle au micro alors que «tout explose autour de lui». L'ayant présenté comme un «journaliste syrien», Liz Sly, n'a pas pris en compte un détail important, à savoir que cette personne était à la solde des groupes armés, rappelle sur sa page Facebook Margarita Simonian, rédactrice en chef de Sputnik et de la chaîne de télévision RT:
«Voici comment on invente des super héros mainstream», a-t-elle commenté.
This Syrian journalist, standing in an open field while bombs explode all around him, is very lucky to be alive. No flak jacket or helmet. You can barely hear him above the explosions. He and his colleagues are very brave. https://t.co/UmMH7mtYU1
— Liz Sly (@LizSly) 11 janvier 2018
«Ce journaliste syrien, restant debout alors que les bombes explosent autour de lui, a de la chance de rester en vie. Il ne porte ni gilet pare-balles, ni casque. On l'entend à peine sur le fond des explosions. Lui et ses collègues, ils sont très audacieux», indique Liz Sly dans son message.
Margarita Simonian a expliqué qu'il ne s'agissait en effet pas d'un simple journaliste. Ce sont les utilisateurs de Twitter qui n'ont pas tardé à rétablir les véritables origines de ce «journaliste», a poursuit la rédactrice en chef de Sputnik et de la chaîne de télévision RT. Les internautes ont immédiatement proposé à la chef du bureau du Washington Post une longue liste des «réussites» en journalisme de ce «héros».
Definitely dangerous what he is doing and needs a lot of guts. But it's a stretch to call him a journalist. He is with a tv called 'Free syrian army tv' which is an HTS propaganda channel. Before that, he was the media man of Muhesini (who is on the US terror list).
— Jenan Moussa (@jenanmoussa) 11 janvier 2018
C'est une exagération de l'appeler journaliste. Il est avec la télévision qui s'appelle La TV de l'armée libre syrienne qui est un outil de propagande du groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham. Auparavant, il travaillait pour Abdullah al-Muhaysini (qui fait partie de la liste terroriste des États-Unis).
What a terrible argument if you can even call it one. Do you want to go on the record and say you defend the actions of an Al Qaeda reporter? Because that's what he is.
— TØM CΛT (@TomtheBasedCat) 13 janvier 2018
Voulez-vous affirmer que vous défendez les actions d'un reporter d'Al-Qaïda? Parce que c'est ce qu'il est.
You must see him and his colleagues while recording beheading prisoners.So bravely
— Mikoyan&Gurevich (@noooooonebody) 12 janvier 2018
Vous devez le voir avec ses collègues lorsqu'ils enregistrent la décapitation de prisonniers. Tellement audacieux
Margarita Simonian a d'ailleurs expliqué qu'on a demandé à Liz Sly «à quoi pensait-elle en faisant sa publication, elle a répondu»:
«Je ne suis pas d'accord avec le fait que j'ai complimenté le journaliste et son travail. Je n'ai fait que souligner que c'était audacieux de rester dans un champ libre et de continuer à parler, alors que tout s'explose autour de lui.»
«Il lui [à Liz Sly, ndlr ] fallait devenir démineur, pas journaliste», a conclu Margarita Simonian.