Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a qualifié la réunion tenue par le Conseil de sécurité des Nations unies au sujet des manifestations dans son pays de «nouvelle bévue» de la politique étrangère de Washington.
The UNSC rebuffed the US' naked attempt to hijack its mandate. Majority emphasized the need to fully implement the JCPOA and to refrain from interfering in internal affairs of others. Another FP blunder for the Trump administration. Iran's statement: https://t.co/QsbihBW69V
— Javad Zarif (@JZarif) 5 января 2018 г.
«Le Conseil de sécurité a empêché une nouvelle fois les États-Unis d'abuser de leur pouvoir. La plupart [des participants à la réunion, ndlr] ont mis en relief leur attachement au Plan global d'action conjoint (JCPOA) sur le nucléaire iranien, ainsi que l'inadmissibilité de toute ingérence dans les affaires intérieures d'autres pays. C'est une nouvelle bévue de la politique étrangère de l'administration Trump», a-t-il écrit sur sa page Twitter.
«C'est à l'Iran de régler ses propres problèmes», a déclaré l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassili Nebenzia, en accusant Washington de «gaspiller l'énergie du Conseil».
Le diplomate russe a évoqué des «prétextes fantaisistes» pour la tenue de cette session, en évoquant une «ingérence dans les affaires intérieures iraniennes». La Russie a été soutenue au Conseil de sécurité par des pays comme la Bolivie, l'Ethiopie ou la Guinée équatoriale.
L'ambassadeur de France à l'Onu, François Delattre, a déclaré ce vendredi que Paris n'était pas d'accord avec la direction américaine dans l'évaluation de la situation en Iran. Il a souligné qu'il fallait faire preuve de «vigilance» au sujet de la liberté d'expression en Iran, mais qu'il ne fallait «pas d'instrumentalisation» de la situation iranienne «de l'étranger».