La plus célèbre des monnaies virtuelles, le Bitcoin, n'est rien d'autre qu'une nouvelle bulle spéculative qui en fin de compte va éclater, a affirmé dans le Boston Globe l'économiste américain Jeffrey Sachs, professeur à l'Université Columbia.
À l'heure actuelle, quelque 16,8 millions de Bitcoins sont en circulation, ce qui équivaut aujourd'hui à plus de 240 milliards de dollars, alors qu'au début de l'année 2017, ce chiffre n'était que de 16 milliards.
«Il est difficile de voir la hausse du prix du Bitcoin autrement que comme une bulle qui va finir par éclater», a-t-il affirmé.
Toujours d'après Jeffrey Sachs, la hausse fantastique enregistrée l'année dernière par cette cryptomonnaie n'a aucun fondement réel. Son prix de marché n'est défini que par la confiance de la population qui croit que le bitcoin vaut quelque chose, a-t-il ajouté.
Toutefois, ils oublient que les devises nationales sont un moyen de paiement légal qui sert à régler les impôts et rembourser les dettes. Aucun pays ne permet et ne permettra sans doute jamais de payer les impôts en Bitcoins. En effet, une telle mesure torpillera le seigneuriage (l'avantage financier direct qui découle, pour l'émetteur, de l'émission d'une monnaie) et réduira le contrôle de la circulation monétaire.
La raison la plus probable de la popularité que vit aujourd'hui le Bitcoin est le souhait des gens de s'enrichir rapidement, ce qui a plus d'une fois conduit à de tristes conséquences, a conclu Jeffrey Sachs.
Le Bitcoin est la plus importante et la plus chère monnaie électronique décentralisée, avec une capitalisation de quelque 254 milliards de dollars. Lancé le 3 janvier 2009, il a connu un violent effondrement pendant la période des fêtes de fin d'année, mais s'échangeait déjà à plus de 15.000 dollars ce mercredi 3 janvier au matin.