"Bombe sale" : Moscou détaille le projet d'une provocation ukrainienne

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Moscou a déclaré disposer de données concrètes concernant la fabrication par Kiev d'une "arme sale", une bombe conventionnelle entourée de matériaux radioactifs. Comme le précise la Défense, l’Ukraine envisage de faire passer l'explosion de cette bombe pour celle d’une charge nucléaire russe.
Les informations sur la fabrication d'une "bombe sale" par Kiev avaient été revérifiées et il ne s’agit pas d'un "soupçon négligeable" de Moscou, a fait savoir ce 24 octobre Sergueï Lavrov.
Et d'ajouter que la Russie dispose de données concrètes concernant de tels projets venant de l'Ukraine.
La Russie se dit déterminée à soumettre à l'Onu la question de la fabrication par l'Ukraine d'une "bombe sale".
"Sergueï Choïgou a convenu avec certains de ses interlocuteurs d’avoir des consultations supplémentaires à ce sujet à un niveau professionnel", a ajouté M.Lavrov à l'issue des négociations avec le secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) Hissein Brahim Taha.
Le ministre russe de la Défense avait auparavant confié à ses homologues français, américain et turc ses préoccupations quant à la fabrication d'une "bombe sale" par l'Ukraine.

"Nous irons jusqu'au bout"

M.Lavrov a souligné "un vif intérêt" de Moscou à ne pas permettre "une telle provocation épouvantable".
"Nous irons jusqu'au bout sur la question des bombes sales. [...] Ce que nos partenaires occidentaux disent publiquement, étant engagés dans un soutien sans faille [au Président] Zelensky et à son régime, à mon avis, ne signifie pas nécessairement que dans leurs discussions en interne, ils prendront à la légère les informations que nous leur fournissons", a-t-il jugé.

Les isotopes radioactifs peuvent se propager à 1.500 km

Lors d’un briefing, le ministère russe de la Défense a présenté un diaporama montrant les conséquences d’une possible provocation d’une "bombe sale".
Selon Moscou, Kiev envisage de faire passer l'explosion d'une "bombe sale" pour celle d’une charge nucléaire russe.
Si l'Ukraine fait exploser un engin explosif radiologique, "la présence d'isotopes radioactifs dans l'air sera enregistrée par les stations du système de surveillance international (MSM) à une distance pouvant atteindre 1 500 km", a précisé le chef du département des radiations, de la chimie et les forces de défense biologique des Forces armées russes, le lieutenant-général Igor Kirillov.
Comme indique la Défense russe, deux organisations ukrainiennes ont des "instructions précises" pour créer de telles munitions et les travaux "sont au stade final".
De plus, Moscou dispose d'informations sur les contacts du bureau du Président de l'Ukraine avec des représentants du Royaume-Uni "sur la question de l'obtention éventuelle d'une technologie pour créer des armes nucléaires".
Selon toujours le général Kirillov, Kiev possède des matières premières pour la "bombe sale" dans ses centrales nucléaires, y compris sur celle de Tchernobyl, dans des entreprises minières, ainsi que de la base scientifique nécessaire à Kiev et Kharkov.
À cet égard, le ministère russe de la Défense travaille "pour contrer d'éventuelles provocations de l'Ukraine", l'ensemble des forces et des moyens est prêt pour fonctionner "dans des conditions de contamination radioactive".
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