La vérité sur l’Holocauste en Ukraine ne cadre pas avec la propagande occidentale, Moscou réagit

© Sputnik . Ministère russe des Affaires étrangèresMaria Zakharova
Maria Zakharova - Sputnik Afrique, 1920, 02.10.2022
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Une pièce de théâtre a toutes les peines du monde à se monter en Lituanie, car elle revient sur la participation des Ukrainiens à l’Holocauste, durant la Seconde Guerre mondiale. Les acteurs refusent de jouer les mauvais rôles. Moscou y voit les ravages de la propagande occidentale.
Moscou s’est ému des difficultés rencontrées par le Théâtre national de la jeunesse de Lituanie, qui a voulu mettre en scène le célèbre roman de Jonathan Littell, Les Bienveillantes. Couronné par le prix Goncourt en 2006, l’ouvrage revient notamment sur les atrocités commises contre les juifs par les nazis et les collaborateurs ukrainiens, sur le front de l’Est.
Plusieurs acteurs ont refusé d’interpréter ces personnages ukrainiens, dans l’adaptation du metteur en scène ukrainien Sergueï Loznitsa. Un fait critiqué par la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova sur Telegram.
La responsable a critiqué une dérive grave, d’autant que le metteur en scène a dû publiquement se justifier et déclarer qu’il soutenait l’action de Kiev dans le conflit.
"L'épisode est vraiment remarquable. La vérité historique sur la participation massive des nationalistes ukrainiens à l'Holocauste ne correspond tout simplement pas à la propagande pro-ukrainienne dominante en Occident", a ainsi souligné Maria Zakharova.
Cette volonté de ne pas jouer le "mauvais Ukrainien" ne relève même pas du théâtre de l’absurde, mais d’un "théâtre anatomique" qui désosse la vérité historique, a encore ironisé la porte-parole.

Lourd héritage historique

Maria Zakharova a par ailleurs rappelé que certaines personnalités ukrainiennes avaient mis leur grain de sel dans cette affaire. Olesya Stasiuk, directrice du Musée de l’Holodomor de Kiev, a ainsi demandé à ce que la pièce soit abandonnée, pour ne pas nuire à l’amitié entre Kiev et Vilnius.
La Lituanie elle-même devrait regarder son histoire en face, a souligné Maria Zakharova, rappelant que près de 200.000 juifs y avaient été tués durant la Seconde Guerre mondiale, soit 95% de la communauté.
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