Burkina Faso: des tirs nourris dans un camp militaire de la capitale

© AP Photo / Theo RenautUn militaire burkinabé, image d'illustration
Un militaire burkinabé, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 23.01.2022
S'abonner
Des tirs nourris ont retenti dimanche matin dans le principal camp militaire de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, a constaté un journaliste de Reuters.
Les tirs survenus dans le camp de Sangoule Lamizana, qui abrite l'état-major de l'armée et une prison dont les détenus incluent des soldats impliqués dans une tentative de coup d'État manquée en 2015, ont été constatés dès 05h00 et pouvaient encore être entendus à 7h30.
Un journaliste de Reuters a vu des soldats tirer en l'air dans le camp.
Un porte-parole du gouvernement a déclaré qu'il avait également entendu des coups de feu et qu'il recherchait des informations.
Les gouvernements d'Afrique de l'Ouest et du Centre sont en état d'alerte après des coups d'État survenus au cours des 18 derniers mois au Mali et en Guinée. L'armée a également pris le pouvoir au Tchad l'année dernière après la mort du président Idriss Deby sur le champ de bataille.

Chamboulement au sein de l'état major,

Les autorités burkinabées ont arrêté au début du mois une douzaine de soldats soupçonnés de complot contre le gouvernement.
Ces arrestations ont suivi un chamboulement au sein de l'état major, en décembre, que certains analystes ont interprété comme une tentative du président Roch Kaboré de renforcer son soutien au sein de l'armée.
La recrudescence d'actions violentes menées par des militants islamistes liés à Al-Qaïda et à l'État islamique au Burkina Faso ont provoqué la mort de plus de 2.000 personnes l'année dernière et suscité en novembre des manifestations virulentes appelant à la démission du président.
Parmi les détenus de la prison de Sangoule Lamizana figure le général Gilbert Diendere, qui était l'un des principaux alliés de l'ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, renversé lors d'un soulèvement en 2014.
Après avoir dirigé une tentative de coup d'État ratée l'année suivante contre le gouvernement de transition, Gilbert Diendere a été condamné en 2019 à 20 ans de prison.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала