"Au Sénégal, qui vendait les esclaves aux blancs?": Rama Yade recadrée par un journaliste

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Chaîne rouillée (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 23.11.2021
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Le journaliste Jean-Sébastien Ferjou a repris Rama Yade après ses propos sur le passé colonial de la France. Le polémiste a fait le lien entre les origines de l’ex-secrétaire d’État et les tribus esclavagistes du Sénégal.
Les prises de position de Rama Yade en faveur du mouvement "woke" continuent de susciter le débat. L’ancienne secrétaire d’État aux Sports, qui s’en est notamment pris au leg de Colbert sur l’esclavage dans un entretien à L’Express, a été reprise de volée par le journaliste Jean-Sébastien Ferjou.
Sur CNews, ce dernier a rappelé que le commerce triangulaire et la traite des noirs avaient été permis par certaines tribus sénégalaises. Il a pointé les origines de Rama Yade, lui reprochant d’être sans doute plus proche des négriers africains que des esclaves vendus.
"Elle est Sénégalaise et n’est pas d’une origine modeste. Or, au Sénégal, qui vendaient les esclaves aux blancs, si ce n’est les tribus des côtes? […] Rama Yade n’est pas descendante d’esclaves, à tout prendre elle est plutôt descendante de gens qui ont vendu des esclaves […]. Elle est descendante de la même idéologie", assène Sébastien Ferjou sur CNews.
Le fondateur d’Atlantico a également rappelé que la France avait fini par abolir l’esclavage en Afrique, alors que celui-ci existait avant la colonisation et s’est parfois même perpétué après le départ des Européens.
Sébastien Ferjou a par ailleurs ironisé sur le terme de "micro-agressions" utilisé par l’ex-secrétaire d’État, laquelle se disait choquée à chaque fois qu’elle passait près de la statue de Colbert devant l'Assemblée nationale.
Le polémiste s’est ainsi étonné que Rama Yade ne se sente pas "microagressée" en arpentant la ville de Dakar, pourtant fondée par "ceux qui vendait les esclaves".

Éloge du "wokisme"

Dans son entretien polémique à L’Express, Rama Yade prend fait et cause pour l’idéologie "woke", la qualifiant de "noble combat" pour la justice et l’égalité, fustigeant le racisme à l’œuvre "partout" dans l’Hexagone et appelant à rebaptiser certaines rues et stations de métro.
Expatriée aux États-Unis, Rama Yade prêche par ailleurs pour l’entrée des "Black studies dans les universités françaises".
Des propos qui ont suscité une vague de critiques, certains dénonçant des mots indignes de la part d’un ancien membre du gouvernement.
Sur CNews, Valérie Pécresse a fustigé une "dictature du politiquement correct". La candidate à la présidentielle a raillé les attaques de Rama Yade contre les statues Colbert, rappelant que cette dernière "venait tous les mardis dans la salle Colbert" de l’Assemblée nationale, lorsqu’elle était secrétaire d’État.
Sur Twitter, Julien Odoul a pour sa part accusé Rama Yade de prendre l’histoire de France pour un "paillasson". Le porte-parole du RN a rappelé que la responsable a accédé aux plus hautes fonctions quelques années seulement après sa naturalisation.
D’autres figures des mouvements antiracistes et indigénistes ont parfois été rattrapées par un passé peu reluisant. Françoise Vergès, célèbre militante décoloniale, avait notamment été pointée en 2016 pour descendre d’une famille d’esclavagistes de la Réunion.
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