Son immeuble en flammes en marge des émeutes, il se sauve en sautant du 3e étage – vidéos

© AFP 2023 CARLA BERNHARDTMobilisation contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale en Guadeloupe, le 15 novembre 2021
Mobilisation contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale en Guadeloupe, le 15 novembre 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 22.11.2021
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Les manifestations contre les restrictions sanitaires ont eu lieu ces derniers jours dans plusieurs pays. L’une d’entre elles a coûté cher à Luidgy, habitant de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, dont l’immeuble a été récemment incendié par des émeutiers.
Luidgy, un habitant de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, se souviendra certainement tout le reste de sa vie de la nuit du 18 au 19 novembre. Cette nuit-là, alors que la ville était en proie à des manifestations contre le pass sanitaire, il a failli mourir dans l’incendie qui a détruit son immeuble. Pour se sauver, il a été contraint de se jeter du troisième étage, rapporte BFM TV.
L’homme raconte qu’il se trouvait chez lui lorsqu’il a entendu des bruits sourds. Depuis le balcon, il a vu "attroupement de jeunes" qui "dévalisaient une bijouterie en dessous" et ont "fini par y mettre le feu".
Il voit ensuite les flammes atteindre son immeuble et appelle les pompiers "trois fois en 15 minutes", mais, selon lui, ils l’ont seulement prié de rester chez lui et ont promis d’intervenir.
"Finalement, j'ai dû sauter du troisième étage avec ma femme et mon chien. C'était la seule issue car les flammes avaient déjà atteint notre porte d'entrée", a-t-il déclaré au média.
En effet, une vidéo que l’homme a filmée avant de sauter et a ensuite publiée sur son compte Twitter montre les puissantes flammes tout près de la fenêtre de son appartement.
Blessé au genou droit en tombant, l’homme assure pourtant comprendre "que les jeunes aient envie de se révolter". Il estime tout de même que "de piller des magasins, de les brûler, sans se soucier des conséquences pour les habitants autour" est "très grave".
Le déploiement du GIGN et du RAID
Une trentaine de personnes doivent être jugées lundi en comparution immédiate à Pointe-à-Pitre, soupçonnées d'avoir participé aux violences urbaines qui agitent l'île depuis une semaine. Dans la nuit de samedi à dimanche, les forces de l’ordre, qui ont compté deux blessés dans leurs rangs, ont interpellé 38 personnes.
Alors que face aux "mouvements sociaux" et "actes de vandalisme", le préfet de Guadeloupe a décidé vendredi d'instaurer un couvre-feu, qui a pris effet immédiatement entre 18h et 5h, heure locale, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé samedi l'envoi d'une cinquantaine d'agents du GIGN et du RAID. Ainsi, au total, 2.250 policiers et gendarmes seront opérationnels en Guadeloupe.
Des protestations en Europe
Outre cette région d’outre-mer de la France, des manifestations contre les restrictions sanitaires ont eu lieu ces derniers jours dans plusieurs villes européennes, dont Rotterdam et Bruxelles.
Ainsi, vendredi, des violences à Rotterdam ont entraîné 51 arrestations. Trois personnes ont été blessées par balle par la police. Dimanche, des troubles ont éclaté dans d’autres villes des Pays-Bas. Des manifestants ont notamment tiré des feux d'artifice et causé de nombreux dégâts dans les villes d'Enschede, près de la frontière avec l'Allemagne, de Groningue et Leeuwarden dans le nord et Tilburg dans le sud. Le nombre d'arrestations sur les trois jours de manifestations dans le pays a atteint 145.
À Bruxelles également, des heurts ont émaillé dimanche le rassemblement de quelque 35.000 manifestants. En Autriche, environ 6.000 personnes ont manifesté dans le calme dimanche après-midi à Linz, contre les mesures anti-Covid, au lendemain d'une mobilisation massive à Vienne qui avait attiré 40.000 protestataires.
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