Les centres de dialyse en Guadeloupe alertent d'un "danger de mort" pour 800 patients

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Un médecin, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 19.11.2021
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Les centres de dialyse de la Guadeloupe, en proie à une mobilisation sociale suscitant des blocages dans toute l'île, ont alerté vendredi d'un "danger de mort" menaçant 800 patients.
"La situation est très grave pour les dialysés: c'est un danger de mort", a alerté auprès de l'AFP le néphrologue Christian Duvic, de la clinique de Choisy au Gosier, à propos des barricades qui entravent la circulation en Guadeloupe.
Le médecin, qui s'exprimait pour tous les centres de dialyse de la Guadeloupe, a voulu alerter sur la situation de quelque 800 patients dialysés que compte le territoire.

"Chacun d'entre eux a besoin de trois dialyses de quatre à six heures par semaine", rappelle le praticien, or "les personnes qui ne peuvent pas recevoir leurs soins sont en danger de mort. Ils risquent très rapidement de développer des œdèmes pulmonaires ou de faire des arrêts cardiaques. On parle d'une survie de deux jours", a encore précisé le docteur, qui ce vendredi matin n'a pu se rendre à son travail qu'après avoir mobilisé une ambulance pour le transporter.

"Même si les patients pouvaient passer sur les routes, il faut encore que le personnel puisse atteindre les centres de dialyse", s'inquiète-t-il.
Depuis plusieurs jours, la Guadeloupe connaît des blocages routiers liés à la mobilisation syndicale autour de l'obligation vaccinale, mais qui dégénère en violences urbaines. De nombreux barrages sont érigés et enflammés sur les routes, démontés par les forces de l'ordre et souvent remontés dans la foulée par des manifestants.

Couvre-feu depuis vendredi soir

Le préfet de Guadeloupe a annoncé vendredi l'instauration d'un couvre-feu immédiat entre 18h00 et 05h00 locales, "compte tenu des mouvements sociaux en cours dans le département et des actes de vandalisme", ont annoncé ses services.

Dans un communiqué, le préfet Alexandre Rochatte dit tenir compte des "incendies de biens publics, barrages sur les routes, jets de pierres sur les forces de l'ordre, tirs de mortier", et interdit également la vente d'essence en jerrican dans le cadre de cette mesure décidée sans limitation de date.
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