NASA: le grand retour des Américains sur la Lune ne se fera pas avant 2026

© AP Photo / Neil Armstrong/NASAL'astronaute Buzz Aldrin sur la surface lunaire
L'astronaute Buzz Aldrin sur la surface lunaire - Sputnik Afrique, 1920, 17.11.2021
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L’Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace (NASA) américaine a annoncé ne pas être en mesure de respecter l’échéance de 2025 qu’elle s’était fixée en ce début de mois pour son programme phare de vols habités destinés à emmener des astronautes sur la surface lunaire.
Rappelant que l'échéance initiale de l'administration Trump pour l'alunissage en 2024 n'est pas réalisable, un nouveau rapport du Bureau de l'inspecteur général de la NASA, paru en ce début de semaine, a révélé que le premier atterrissage humain d'Artemis aura lieu au plus tôt en 2026, en raison des retards dans le développement de la technologie et des déficits budgétaires.
Mis en place par l’administration Trump, le programme Artemis a été maintenu par l’administration Biden comme étant un élément majeur de la feuille de route de la NASA.
La mise au point de combinaisons spatiales de nouvelle génération destinées à être utilisées sur la Lune et la construction par le secteur privé d'un atterrisseur lunaire à usage humain sont d’autres facteurs pouvant expliquer ce second report.
En effet, le programme Artemis repose sur un certain nombre de technologies qui se sont révélées difficiles à développer ou qui ont été retardées pour différentes raisons.
"Considéré comme étant l'activité la plus ambitieuse et la plus coûteuse de la NASA, le programme Artemis est confronté actuellement à des risques en matière de calendrier, d'approvisionnement, de technique et de financement", a précisé l’agence.
Ainsi, la fusée Space Launch System, qui devait effectuer son premier vol cette année, ne volera pas avant l'année prochaine au plus tôt.
En outre, SpaceX, qui a remporté le contrat pour la construction d'atterrisseurs lunaires pour l'agence spatiale en avril, a dû faire face à une vague de protestations de la part d'autres soumissionnaires comme Blue Origin, ce qui a retardé le travail de l'entreprise sur cette pièce de technologie, considérée comme étant vitale pour le projet du grand retour des Américains sur la surface de la Lune.
Par ailleurs, le programme s’avère, selon le rapport, très coûteux, puisque la NASA "devrait dépenser 93 milliards de dollars pour le programme Artemis jusqu'à l'année fiscale 2025".
Selon les estimations de l’agence, chaque composante de vol d'Artemis coûtera environ 4,1 milliards de dollars, soit deux fois plus que l'estimation donnée par le Bureau de la gestion et du budget (OMB) de la Maison-Blanche. Dans une lettre de 2019, l'OMB a estimé que la NASA aurait besoin de plus de 2,3 milliards de dollars pour faire voler chaque composante d’Artemis.
Le rapport a également souligné la manière dont la NASA a sous-traité des éléments de sa mission Artemis. En effet, l’agence a collaboré avec Boeing et Lockheed Martin dans le cadre d'un contrat à prix coûtant majoré, ce qui lui permet de superviser le processus de développement et de donner plus d'argent aux deux entreprises si le budget est dépassé. Toutefois, avec SpaceX, la NASA a eu recours à un contrat à prix fixe, ce qui lui permet d'exercer moins de contrôle et de ne verser qu'un paiement unique à SpaceX pour le développement.
Cette mission marquerait le premier alunissage des astronautes de la NASA depuis les années 1970.
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