France: la cinquième vague est là et va s'accélérer

© AFP 2023 THOMAS SAMSONJean-François Delfraissy
Jean-François Delfraissy - Sputnik Afrique, 1920, 17.11.2021
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La cinquième vague de l'épidémie de coronavirus est déjà présente en France et va s'accélérer dans les prochaines semaines, a prévenu mercredi le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, appelant à renforcer l'application du port du masque et du "pass sanitaire".
"(La cinquième vague) est là, elle est là probablement depuis la mi-octobre", a-t-il déclaré sur France Inter.
"Il y a une accélération, c'est clair, de la cinquième vague et on va la voir sur les semaines qui viennent", a-t-il prévenu, évoquant la phase d'hiver où le virus circule plus et le variant Delta "extrêmement transmissible".
Selon Jean-François Delfraissy, les prévisions indiquent que le nombre d'hospitalisations par jour liées au Covid-19 pourrait monter jusqu'à 1.400 "probablement peut-être début décembre".
"C'est beaucoup moins que la première et deuxième vague, mais c'est quand même beaucoup".
Le président du Conseil scientifique estime que le système de soins à la capacité de faire face à cette cinquième vague "à condition que nous utilisions tous les outils de la boîte outils", évoquant la vaccination des personnes non encore vaccinées, la dose de rappel et l'application rigoureuse des gestes barrières et du "pass sanitaire".
"Il faut qu'on remette le masque. Je sais que c'est difficile, je sais que tout le monde en a marre, mais ce sont des mesures individuelles", a-t-il dit.
Il a aussi appelé à "réutiliser pleinement" le pass sanitaire, "ce qui n'est plus le cas actuellement". "Il y a un restaurant deux à Paris qui ne demande plus le pass sanitaire", a-t-il regretté.
Jean-François Delfraissy a également estimé qu'un renforcement du télétravail pourrait aider à faire face à la nouvelle vague épidémique.
"Si nous utilisons tous les outils, nous devrions pouvoir limiter les effets de cette cinquième vague mais ça va être difficile", a-t-il jugé.
Jean-François Delfraissy a par ailleurs estimé qu'une dose de rappel, limitée actuellement aux personnes les plus âgées et les plus fragiles, devra probablement être étendue à l'ensemble de la population mais qu'il n'y avait pas d'urgence à le faire.

"À mes yeux, on sera amené très probablement à aller vers une troisième dose en population générale. Il n'y a pas d'urgence pour cette population plus jeune parce qu'elle a été vaccinée plus tard", a-t-il dit.

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