Macron regrette les "malentendus" suscités par ses propos sur l'Algérie

Alger - Sputnik Afrique, 1920, 09.11.2021
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Emmanuel Macron regrette les "polémiques et malentendus" suscités par ses récents propos sur l'Algérie, a déclaré un responsable de l'Élysée, alors que la France tente de remettre sur de bons rails le "travail mémoriel" mené par le chef de l'État depuis quatre ans.
Le Président français "a le plus grand respect pour la nation algérienne" et "son histoire" et regrette les polémiques et les malentendus, a déclaré ce mardi 9 novembre Patrick Derel, conseiller Afrique du Nord et Moyen-Orient auprès du Président français, lors d’une conférence de presse.

"Le Président de la République regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés, et j'ajouterais que le Président Macron a le plus grand respect pour la nation algérienne, son histoire et la souveraineté de l'Algérie", a indiqué M.Derel.

Les relations entre Paris et Alger sont toujours hantées par la guerre d'Algérie, qui a opposé l'État français aux indépendantistes algériens de 1954 à 1962. Elles ont récemment été assombries après la diffusion par Le Monde des propos d'Emmanuel Macron qui accusait le système "politico-militaire" algérien d'entretenir une "rente mémorielle" en servant à son peuple une "histoire officielle" qui "ne s'appuie pas sur des vérités".
Le 2 octobre, l'Algérie a rappelé son ambassadeur en France et a fermé son espace aérien aux avions militaires français de l'opération Barkhane au Mali. Le 16 octobre, M.Macron a tenté un nouveau pas en avant en dénonçant des "crimes inexcusables pour la République" lors d’une cérémonie rendant hommage aux victimes du massacre de manifestants algériens 60 ans plus tôt à Paris.
Certains militants et politologues algériens ainsi que par des représentants de la gauche française ont jugé ces propos d'insuffisants. La droite a de son côté dénoncé une attitude victimaire qui rabaisse le pays.
Dans une interview publiée le 6 novembre par le magazine allemand Der Spiegel, Abdelmadjid Tebboune a déclaré qu'il ne ferait pas le premier pas pour apaiser les tensions et reproché à son homologue français d'avoir "rouvert un vieux conflit de manière complètement ridicule". La France a depuis invité Abdelmadjid Tebboune à assister à la conférence internationale sur la Libye qu'elle organisera le 12 novembre.
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