Après la Pologne, la Lituanie envoie des soldats à ses frontières contre les migrants de Biélorussie

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Vilnius, capitale de la Lituanie - Sputnik Afrique, 1920, 08.11.2021
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Face à l’afflux de migrants illégaux à ses frontières, la Lituanie a décidé d’y déployer une partie de ses troupes. Une option comme celle qu’a récemment adoptée la Pologne face à ce même problème migratoire.
Sur fond de tensions migratoires aux frontières de l’Union européenne (UE) avec la Biélorussie, la Pologne, la Lettonie et la Lituanie dénoncent l’afflux de migrants illégaux. Vilnius a annoncé ce 8 novembre son intention de déployer des troupes en raison d’une colonne massive de migrants se dirigeant vers ses frontières du côté de Pologne et de Biélorussie.
"Nous nous préparons pour divers scénarios ce week-end, c’est aujourd'hui que des décisions seront prises. Actuellement, des rencontres avec l’état-major des Forces armées lituaniennes se déroulent", a déclaré le chef du service national des gardes-frontières, Rustamas Liubajevas.
Tout en indiquant qu’ils envisagent la possibilité de "déployer un nombre supplémentaire de soldats en état d’alerte", M.Liubajevas a précisé qu’ils étaient en train de coordonner leurs actions avec la police et de "redéployer [leurs] forces".
Vers un état d’urgence?
Alors que fin octobre le Parlement polonais a validé le projet gouvernemental de construction d’un mur à la frontière avec la Biélorussie, l’état d’urgence face à cette situation a également été introduit dans le pays.
Désormais, la Lituanie semble également l’envisager, selon le ministère de l’Intérieur. Assurant que la situation à la frontière était complètement sous contrôle, la ministre de l’Intérieur, Agnė Bilotaitė, a toutefois déclaré ce 8 novembre qu’il s’agissait d’une "attaque contre toute l’Union européenne".
Ces derniers mois, des interpellations massives de migrants illégaux en provenance de pays asiatiques et africains se déroulent à la frontière séparant la Biélorussie avec la Lituanie, la Lettonie et la Pologne. Par ailleurs, depuis le mois d’août, la Lituanie a commencé à chasser les migrants illégaux vers la Biélorussie, réorientant ainsi une partie de l’afflux migratoire vers le sol letton et polonais.
Si Vilnius, Varsovie et Riga accusent Minsk d’avoir déclenché "une guerre hybride", celui-ci oppose des accusations symétriques à l’Union européenne suite à l’élection présidentielle biélorusse de 2020.
Selon Alexandre Loukachenko, à cause des sanctions occidentales, Minsk n’a "ni l'argent ni la force " de restreindre les flux de migrants. Pour leur part, les gardes-frontières biélorusses ont à plusieurs reprises pointé l’expulsion forcée de migrants par les États voisins.
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