Malgré la crise sanitaire, de nouvelles compagnies aériennes prennent leur envol

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un avion, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 07.11.2021
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L’industrie aérienne reste toujours dans la tourmente même si les frontières s’ouvrent chaque jour un peu plus dans notre monde qui vit depuis presque deux ans au rythme du Covid. Mais si la pandémie a eu un effet dévastateur sur le secteur et ses revenus, elle a aussi créé des opportunités pour d’autres volontaires, note Bloomberg.
La nature a horreur du vide: cette formule semble très bien correspondre à la situation dans l’industrie du transport aérien.
En effet, si de nombreuses compagnies ont fait faillite, notamment sur fond de la pandémie de Covid, de nouvelles start-ups sont prêtes à se lancer dans le secteur dont les pertes devraient dépasser 170 milliards d’euros entre 2020 à 2022, relate Bloomberg.

Environnement favorable

Leur optimisme découle avant tout d'une reprise partielle de la demande de voyages, les campagnes de vaccination ayant encouragé de nombreux pays à rouvrir leurs frontières.
"Nous parlons ici […] du marché pour ceux qui cherchent à s'évader pendant trois ou quatre jours, peut-être aller dans une capitale qu'ils n'ont pas explorée, sur une nouvelle plage, une nouvelle destination", déclare à Bloomberg Tim Jordan, un ancien cadre chez Virgin Blue et Cebu Pacific, fondateur de Bonza, une compagnie aérienne australienne qui vise à commencer à voler au deuxième trimestre de l'année prochaine.
Dans le même temps, le départ de nombreux transporteurs permet aux nouvelles compagnies de recruter à des salaires réduits des pilotes ainsi que du personnel de cabine et au sol restés sans emploi et cherchant à reprendre du service.
Enfin, les prix des avions d'occasion mais aussi des appareils neufs sont particulièrement attractifs, tandis que les tarifs de location mensuels ont chuté jusqu'à 40% pour certains types d’avion.

Low cost

Les voyages d’affaires sont loin d’avoir retrouvé leur niveau d’avant-crise et la grande majorité des nouvelles compagnies se lancent sur le segment low cost.
En effet, toujours selon Bloomberg, les entreprises qui se rétablissent et se développent le plus rapidement à la sortie d’une crise –qu’elle soit financière ou sanitaire comme aujourd’hui– sont les transporteurs à bas prix.
Les compagnies aériennes traditionnelles continueront d’avoir des problèmes, étant donné qu’elles assurent une partie de leur rentabilité grâce à la classe affaires et de la première classe. Or, de nombreux employeurs se sont rendus compte pendant la pandémie que certains problèmes pouvaient être réglés au moyens d’appels vidéo Zoom.
Ainsi, en Inde, l'investisseur milliardaire Rakesh Jhunjhunwala injecte de l'argent dans la nouvelle société Akasa Air. Au Royaume-Uni, un ancien trader de JPMorgan lance une compagnie aérienne appelée Flypop. Aux États-Unis, David Neeleman, qui a fondé JetBlue Airways, Azul Brazilian Airlines, WestJet et Morris Air, a lancé une nouvelle entreprise, Breeze Air.

Jusqu’à la faillite

Le secteur du tourisme en général a subi de très grosses pertes à la suite de la fermeture des frontières dans le contexte de la pandémie de Covid et l’industrie de l’aviation a été frappée de plein fouet par ses effets, notamment des géants du secteur.
La compagnie scandinave SAS se retrouve dans la tourmente et fait face à un marché profondément retouché par la pandémie, a reconnu, dans un entretien accordé au journal danois Finans, son PGD, Anko van der Werff, qui affirme que la compagnie "se bat pour survivre".
D’autres géants qui semblaient jusqu’ici indétrônables ont dû abandonner la course. Le dernier en date est Alitalia qui a annulé tous ses vols à partir du 15 octobre en raison de sa faillite après 74 ans d’activités. La compagnie avait déjà été placée sous tutelle de l'administration publique en 2017 en raison de nombreux problèmes.
Elle est désormais remplacée par la compagnie ITA Airways dont le premier avion a décollé le jour même, le 15 octobre, de Milan-Linate en direction de Bari, dans le sud du pays, avec 37 personnes à bord. La nouvelle compagnie débute ses opérations avec une flotte réduite de moitié -52 appareils, dont 7 gros porteurs- et desservira dans un premier temps 44 destinations pour arriver à 74 en 2025.
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