Des pirates tentent de prendre d’assaut un pétrolier iranien dans le golfe d’Aden

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mer - Sputnik Afrique, 1920, 01.11.2021
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Pour la deuxième fois en deux semaines, des pétroliers iraniens ont été pris pour cible par des pirates maritimes. Ce 1er novembre, ces derniers ont tenté de prendre d’assaut un tanker. L’attaque a été repoussée par des tirs de semonce.
Une nouvelle attaque de pirates contre un pétrolier iranien a été repoussée ce 1er novembre dans le golfe d’Aden par les forces de la République islamique d’Iran, rapporte ISNA, agence de presse iranienne, en se référant à une source militaire.
Le tanker se dirigeait vers le détroit Bab-el-Mandeb séparant Djibouti et le Yémen lorsque les pirates sont apparus. Six d’entre eux se trouvaient dans quatre embarcations. Stationnés à bord du pétrolier, les militaires d’une d’escorte navale de la Marine iranienne ont effectué des tirs de semonce. Les pirates ont été contraints de fuir, a précisé le média.
L’incident est survenu deux semaines après que deux tankers iraniens ont subi une attaque identique. Le 16 octobre, ils ont été pris pour cible par des pirates à bord de cinq bateaux, a fait savoir Shahram Irani, amiral en chef de la marine iranienne, cité par Al-Jazeera. Il a également qualifié les faits de "terrorisme maritime".
Ces dernières années, l’Iran a renforcé sa présence militaire dans les eaux de l’océan Indien et du golfe d’Aden pour protéger ses pétroliers contre les pirates somaliens. Depuis 2008, le pays mène des patrouilles dans la zone en conformité avec les efforts internationaux pour lutter contre eux.

Le phénomène persiste

Le nombre d’actes de piraterie et de brigandage a largement diminué depuis 2011 dans le monde: 669 avaient été recensés au plus fort des attaques au large de la Somalie. Cependant, les bandits restent actifs. Au moins 360 cas ont été signalés en 2019 et 375 en 2020, selon un rapport publié début janvier 2021 par le MICA Center, pôle d’expertise français dédié à la sûreté maritime.
"À défaut d’atténuer l’engagement des pirates et des brigands dans leurs activités illicites, la crise sanitaire aura contribué à son maintien", a noté en préambule du bilan présenté l’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de l’Armée.
La zone la plus dangereuse du monde reste le golfe de Guinée avec 114 actes en 2020 et 111 en 2019. Les actes de piraterie ont lieu désormais en majorité dans une zone qui s’étend du large du Ghana jusqu’à la Guinée équatoriale, précise-t-il.
Quant au golfe d’Agen, le MICA souligne qu’ils ont chuté depuis 2008 grâce à l’opération européenne Atalanta. En 2020, 16 attaques ont été reportées dans cette zone.
Du 1er janvier au 1er septembre 2021, 59 actes de pirateries ont été constatés par l’organisation dans un bilan temporaire. Au moins 50 personnes ont été kidnappées.

Leurs procédés

Pour s’enrichir, les pirates utilisent au moins deux tactiques: l’enlèvement d’équipage contre rançon et le vol de cargaisons d’hydrocarbures (le bunkering). D’après les spécialistes du MICA Centre, cités par Franceinfo, il existe une concordance entre le prix moyen du baril de pétrole et le nombre d’attaques.
Lorsque son prix dépasse 60 dollars, les pirates trouvent plus rentable d’arraisonner un pétrolier. À plus de 40 dollars, ils préfèrent plutôt effectuer des mouillages pour transférer quelques litres de carburant dans leurs récipients.
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