Plus de 1.000 personnes se rassemblent dans le Finistère pour une rave-party

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Fête - Sputnik Afrique, 1920, 31.10.2021
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Une petite commune du Finistère a vu débarquer des centaines de fêtards, venus participer à une rave-party dans des anciens abattoirs. L’emplacement choisi pour l’événement préoccupe les pouvoirs publics.
Malgré l’arrivée de l’automne et la fin des beaux jours, le phénomène des rave-party ne semble pas perdre en intensité. Alors qu’une fête sauvage avait déjà réuni 3.000 personnes dans le Loiret le 30 octobre, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre, le même genre d’évènement s’est reproduit le même jour, plus à l’ouest, dans le Finistère.
Plus de 1.000 personnes ont en effet investi la commune de Guerlesquin, pour une rave-party dans les anciens abattoirs de la société Tilly-Sabco, rapporte France Bleu. La préfecture avait pourtant pris un arrêté interdisant les rassemblements festifs non déclarés, justement pour cette période de la Toussaint.
Cela n’a pas empêché les fêtards d’installer leur matériel dans les locaux désaffectés, au grand dam de la mairie. Les autorités craignent en effet que les lieux ne soient pas appropriés à ce type de rassemblement. Les cuves vides de plusieurs mètres pourraient notamment constituer un danger.
Les pompiers ont d’ailleurs dû intervenir plusieurs fois, alors que la fête se prolongeait toujours ce 31 octobre au matin.
"C'est bourré de pièges là-dedans! Nous ce que l'on craint, c'est un drame", explique le maire Éric Cloarec à France Bleu.
L’édile déplore également le surplus de travail laissé aux agents municipaux, qui se chargeront du ménage une fois les festivités terminées.
Côté sécurité, plusieurs compagnies de gendarmes ont été déployées. Elles n’ont cependant pas essayé de saisir le matériel de sonorisation, au vu du grand nombre de personnes sur place, rapporte Ouest-France.

La rave au temps du Coronavirus

Le phénomène des rave-party avait fait la Une cet été, alors que la pandémie battait son plein. Plusieurs fêtes sauvages avaient eu lieu, au nez et à la barbe des autorités.
Celle de Redon, les 18 et 19 juin avait notamment fait parler d’elle, des heurts importants ayant éclaté entre les forces de l’ordre et les fêtards. L’un d’entre eux y avait d’ailleurs perdu une main.
La police avait fustigé une "déferlante de violences", alors qu’un rapport d'Amnesty International avait pointé des "dérives du maintien de l’ordre". Des ratés lors de l’intervention des secours avaient également été évoqués.
Au-delà de l’aspect sécuritaire, plusieurs associations se sont également inquiétées des conséquences écologiques que ces fêtes sauvages engendrent. La biodiversité du Finistère serait notamment menacée par ces soirées à répétitions.
Les pouvoirs publics avaient déjà tenté de mieux encadrer les rave-party par une loi, en 2019. Celle-ci prévoyait en particulier une amende de 3.750 euros et une peine de travail d’intérêt général pour les organisateurs de rassemblements non déclarés. Adoptée par le Sénat il y a deux ans, la proposition de loi semble avoir été reléguée aux oubliettes.
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