Ce coup d’État contre l’Élysée préparé par Rémy Daillet, un "gourou complotiste" mis hors service

© AFP 2023 -Remy Daillet
Remy Daillet - Sputnik Afrique, 1920, 28.10.2021
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Une enquête de la DGSI a révélé un projet de prise de l’Élysée par une organisation clandestine ramifiée et hiérarchisée. Le projet, sous le nom de code "opération Azur", a été monté par Rémy Daillet, un ancien cadre du MoDem. 12 personnes ont été mises en examen dans le cadre du dossier.
Le 22 octobre, Rémy Daillet-Wiedemann, complotiste et ex-cadre du MoDem exclu de son parti, a été mis en examen et placé en détention provisoire "pour association de malfaiteurs terroriste criminelle", rapporte Le Parisien.
Il est également poursuivi depuis mai pour avoir organisé l’enlèvement de la petite Mia dans les Vosges au printemps dernier.
Selon une enquête de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Rémy Daillet-Wiedemann a mis en place, depuis la Malaisie, une organisation clandestine nationale structurée en cellules régionales dont le but était la prise de l’Élysée et l’instauration d’un nouveau pouvoir par le peuple sous le nom de code "opération Azur".

Prise des points névralgiques et diffusion d’une propagande au programme

L’organisation comptait quelque 300 membres, dont beaucoup de policiers, gendarmes et militaires en activité, commandés par 36 capitaines de région nommés.
Le jour J, les troupes équipées de boucliers et de bombes artisanales devaient monter à Paris. Devant l’Élysée, certains avaient pour mission d’occuper les forces de l’ordre afin de laisser le champ libre aux "assaillants".
Ensuite, l’"opération Azur" prévoyait la prise de l’Élysée et des "points névralgiques de la capitale" comme l’Assemblée nationale, le Sénat et le ministère des Armées. Une chaîne de télévision ou une radio devait être prise d’assaut pour diffuser une propagande.
Rémy Daillet en personne avait l’intention de prononcer un grand discours dans le palais.
Aucune date précise n’avait cependant été arrêtée pour le jour J, selon le dossier.

L’accusé conteste l’existence d’un projet terroriste

L’avocat de Rémy Daillet-Wiedemann, contacté par Le Parisien, affirme que son client conteste tout projet terroriste et qu’il n’a fait qu’appeler, depuis la Malaisie, au renversement pacifique et populaire du système politique en place.
"Depuis plusieurs mois, cet opposant politique est pourtant présenté à tort comme un gourou complotiste et est victime d’un traitement de défaveur judiciaire et médiatique. Il n’existe dans cette affaire aucune preuve objective, matérielle et directe contre lui."
Selon les informations du Parisien, pour l’heure, 12 personnes ont été mises en examen dans le cadre de ce dossier, mais les investigations se poursuivent.

Parcours de Rémy Daillet

Rémy Daillet-Wiedemann est le fils de Jean-Marie Daillet, un député centriste de la Manche qui a siégé pendant 20 ans au palais Bourbon jusqu’en 1993.
En mars 2008, dans la foulée de son échec aux élections municipales de L’Isle-en-Dodo, en Haute-Garonne, il est élu à la tête de la fédération départementale du MoDem.
Il a été exclu du parti en mars 2010 alors qu’il avait été surpris en train d’enregistrer en douce les débats lors d’une réunion de conseillers nationaux du MoDem à Paris en marge des élections régionales.
Installé depuis plusieurs années avec sa famille sur l’île touristique de Langkavi, en Malaisie, il est soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement de la petite Mia dans les Vosges. Au mois de juin, il a été extradé vers la France après qu’un mandat d’arrêt international a été délivré à son encontre.
Anti-franc-maçonnerie, anti-avortement, anti-vaccination et anti-5G, il s’est opposé à toutes les mesures sanitaires prises par le gouvernement au cours de la crise du Covid-19.
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