Au Soudan, des ministres arrêtés, l'armée déployée à Khartoum

© Sputnik . Alexandre Grachtchenkov / Accéder à la base multimédiaKhartoum, capitale soudanaise
Khartoum, capitale soudanaise - Sputnik Afrique, 1920, 25.10.2021
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La plupart des membres du gouvernement civil du Soudan ont été arrêtés lundi 25 octobre, de même que de nombreux dirigeants politiques le soutenant et un membre du Conseil de souveraineté, ont constaté des journalistes de Reuters, tandis que l'armée s'est déployée dans la capitale Khartoum pour y restreindre les déplacements.
Alors qu'un groupe à la tête du mouvement pro-démocratie a appelé à une grève générale et à la désobéissance civile face au "coup d'État militaire", des manifestants brandissant le drapeau national ont incendié des pneus en différents endroits de Khartoum, a rapporté un journaliste de Reuters.
Selon la chaîne Al Hadath, citant des sources non-identifiées, le Premier ministre Abdallah Hamdok a été placé en résidence surveillée lundi matin après qu'un groupe de combattants armés ont fait le siège de sa maison.
Reuters a appris de sources familiales l'arrestation lundi matin à son domicile du conseiller en communication d'Abdallah Hamdok.
Aucun commentaire n'a été effectué dans l'immédiat par l'armée. La télévision publique diffusait ses programmes habituels.
Des journalistes de Reuters ont constaté que l'accès à internet semblait avoir été coupé dans la capitale Khartoum.
Quatre membres du gouvernement civil, un membre civil du Conseil de souveraineté, plusieurs gouverneurs et plusieurs dirigeants politiques ont par ailleurs été arrêtés, a indiqué Al Hadath.
Le Soudan est sous tension depuis une tentative de coup d'État le mois dernier imputée à des partisans de l'ancien Président Omar el Béchir, renversé en 2019 par l'armée après plusieurs mois de manifestations.
L'Association des professionnels soudanais (SPA) a appelé la population à descendre dans la rue pour "résister" au putsch militaire.
Des centaines de milliers de manifestants, dont des ministres, s'étaient rassemblés la semaine dernière dans plusieurs villes pour dénoncer la perspective d'un coup d'État militaire, sur fond de tensions croissantes entre l'armée et le gouvernement civil qui se partagent le pouvoir depuis la chute d'Omar el Béchir.
Une coalition de groupes rebelles et de partis politiques se sont eux ralliés à l'armée, dont des partisans ont organisé un sit-in devant le palais présidentiel pour appeler à la dissolution du gouvernement civil.
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