Énergie traditionnelle ou EnR? Les organisations internationales sur les perspectives du marché

© Photo Pixabay / seagulÉnergies renouvelables
Énergies renouvelables - Sputnik Afrique, 1920, 18.10.2021
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Avec la transition énergétique à l’agenda de nombreux pays, le futur du secteur de l’énergie intéresse tout le monde. Quelles sont les perspectives du marché énergétique, quelles sources prédomineront et comment éviter une nouvelle crise, sont les questions qui se sont posées lors de la Semaine russe sur l’énergie à Moscou.
Les énergies renouvelables seront le "moteur" de la croissance, mais les hydrocarbures prédomineront encore dans le bilan énergétique mondial d’ici à 2050, ont déclaré les représentants des organisations internationales lors de la Semaine russe de l’énergie à laquelle Sputnik a assisté.
Réunis pour discuter du futur de l’énergie dans le contexte de la transition énergétique qui prend de l'ampleur, ils ont présenté leurs prévisions en ce qui concerne les énergies renouvelables, mais aussi le gaz et le pétrole.

"Toutes les sources d’énergie, traditionnelles comme renouvelables, afficheront une croissance. Et les énergies renouvelables seront le moteur de cette croissance pour un certain nombre de raisons. Tout d'abord, en raison des subventions qu’allouent les politiques des différents gouvernements du monde", a expliqué Mohammed Barkindo, secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

L’OPEP n’est pas la seule organisation internationale à estimer que les énergies renouvelables (EnR) ont un futur dans le bilan énergétique. Alors qu’elles ne remplaceront pas encore le gaz, elles joueront un rôle important, estime Youri Sentiourine, le secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF).
"Nous pensons que les sources d'énergie renouvelables seront encore plus performantes que le gaz naturel. Mais, dans l'ensemble, la consommation d'énergie primaire et la couverture de la demande d'énergie primaire de 90% seront couvertes par cette synergie: les énergies renouvelables et le gaz naturel."

En le pétrole et le gaz?

Les hydrocarbures prédomineront toujours dans le futur bilan énergétique mondial même dans une trentaine d’années, selon les prévisions faites par le Forum des pays exportateurs de gaz.

"Nous pensons que la prédominance des hydrocarbures dans le bilan énergétique mondial se maintiendra jusqu'à l'horizon 2050. Aujourd'hui, elles représentent environ 80%. Ce chiffre devrait diminuer d'ici à 2050, mais les hydrocarbures représenteront toujours de 65 à 71% du bilan énergétique mondial", a raconté Youri Sentiourine.

Non seulement les énergies renouvelables, mais aussi le gaz et le pétrole seront en mesure de répondre à la demande d'énergie dans un avenir prévisible.
"Nous pensons que le pétrole continuera de dominer la demande mondiale dans un avenir prévisible. […] Le pétrole et le gaz représenteront ensemble environ 53% du bilan énergétique mondial d'ici à 2045", a ajouté Mohammed Barkindo.
Le gaz naturel a de très bonnes perspectives malgré ce qui se passe avec les prix en ce moment en Europe, a souligné pour sa part le secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz.
"Nous pensons que cette ressource est disponible à la fois en volume et en prix. Nous considérons que ce qui se passe sur les marchés mondiaux du gaz naturel en octobre est une situation temporaire due à un certain nombre de facteurs. Nous considérons le gaz naturel comme un combustible abordable et flexible qui est fidèle à l'environnement, qui protège l'environnement et qui fournit une solution ou une réponse très rapide aux défis de l'agenda climatique", a-t-il avancé.
La consommation de gaz naturel en 2050 s’accroîtra de 46% de la consommation actuelle, selon les estimations de l'organisation.
"La consommation de gaz naturel va augmenter et sa production aussi. Elle poussera partout sauf en Europe. Le moteur de ce processus sera la région Asie-Pacifique", a ajouté Youri Sentiourine.

Les principaux problèmes

Les experts se sont également interrogés sur ce qui entrave le développement équilibré des marchés énergétiques internationaux. Parmi les principaux problèmes, ils ont évoqué la reprise inégale des marchés de l'énergie après la pandémie et le manque d'attention sur les questions climatiques et environnementales.
"Nous avons une reprise qui a été très inégale depuis la pandémie. Nous avons rencontré des conditions météorologiques inhabituelles en Europe. Les marchés qui étaient divisés convergent désormais, les flux se redistribuent. Dans tout cet environnement complexe, les prix restent un indicateur très important. Les prix battent de nouveaux records, ce qui n'est pas bon pour l'avenir énergétique. Nous avons besoin de stabilité. Et nous avons besoin de prévisibilité", a souligné Tadzio Schilling, directeur général de l'Association des entreprises européennes (AEB).
Toutefois, malgré les obstacles existants, le dialogue entre tous les acteurs du domaine existe. Le secteur mondial de l'énergie est en plein essor et présente un grand potentiel de développement, ont conclu les experts.
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