Station de pompage de gaz - Sputnik Afrique, 1920, 08.10.2021
Crise du gaz 2021
L’augmentation du prix du gaz en Europe, enregistrée depuis le début de 2021, s’est accélérée en septembre. Si le 1er septembre, 1.000 mètres cubes se vendaient 614 dollars, contre plus de 1.030 dollars à la fin du mois.

L’Europe commence à puiser dans ses stocks de gaz à l’approche de l’hiver

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Alors que les stocks européens de gaz sont insuffisamment remplis par rapport à la même période en 2020, le rythme de leur épuisement a déjà dépassé celui de l’approvisionnement pour la première fois depuis avril, selon Gaz Infrastructure Europe (GIE).
L’Europe a commencé à activement puiser du gaz naturel depuis ses stocks souterrains, indique Gaz Infrastructure Europe (GIE), alors qu’ils sont remplis à 14% de moins que par rapport aux mêmes périodes entre 2016 et 2020.
Pour la première fois depuis avril 2021, le volume du gaz retiré des stocks en une seule journée a dépassé celui réapprovisionné, selon les données du 13 octobre.
Remplis à 78,14%, les stocks ont baissé de 0,05%. Le volume actuel du gaz est donc de 78,09%.
En 2020, la période d’épuisement des réserves de gaz, qui étaient alors presque complètement remplies (95,74%), avait commencé le 12 octobre, alors qu’habituellement elle débute fin octobre, avec l’arrivée de la période de chauffage.
À l’issue de la saison hivernale 2020-2021, le volume le plus bas (29,06%) du gaz a été constaté le 19 avril 2021. Les stocks ont été ainsi vidés de 66%, en dépit de réapprovisionnements quotidiens avec cette matière première.
Les pays qui ont commencé à épuiser leurs stocks dès le 13 octobre sont l’Allemagne, la France, l’Autriche et la République tchèque. Les Pays-Bas sont passés en déficit dès le 5 octobre et la Pologne le 10 octobre.

Hausse des prix

Les prix du gaz en Europe ont plus que doublé depuis le mois d’août. Le 6 octobre, le gaz naturel a atteint son maximum historique à 1.937 dollars pour 1.000 mètres cubes. Depuis, ils ont reculé et s’affichent ce 15 octobre à 1.174 dollars.
Ce faible niveau des stocks européens figure comme l’un des facteurs ayant favorisé la flambée des prix du gaz, qui accumulent des records historiques depuis septembre. À cela s'ajoute un apport réduit des énergies renouvelables, comme l'éolien, pour des raisons météorologiques, ainsi que la demande accrue stimulée par la reprise économique.
Pour certains, la Russie a également joué un rôle négatif. L’Agence internationale de l’énergie et les États-Unis l’accusent d’avoir sciemment limité ses exportations afin de mettre en exergue l’importance de son gazoduc Nord Stream 2 qui devrait être mis au point à l’hiver 2022.
Ces allégations ont été à maintes reprises réfutées par les autorités russes. Le 13 octobre, Vladimir Poutine a déclaré que, contrairement à ces accusations, le pays avait augmenté ses livraisons de 15%. Il a également assuré que la Russie remplissait pleinement ses obligations et était disposée à fournir davantage de gaz en cas de demandes concordantes:
"Si nous recevons une demande d’augmentation [des livraisons de gaz], nous y sommes prêts. Nous augmentons autant que les partenaires le demandent. Il n’y a aucun refus, aucun."
En s’exprimant sur la crise énergétique, il a expliqué que cette envolée provenait du déficit d’électricité et pas le contraire. Selon lui, le système énergétique européen a multiplié les "défauts systémiques" qui ont provoqué cette pénurie.
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