Agnès Buzyn "ne regrette aucune des décisions" prises pendant la crise Covid

Agnès Buzyn - Sputnik Afrique, 1920, 11.10.2021
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Visée par la Cour de justice de la République (CJR) concernant sa gestion de la crise sanitaire, l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn reste calme en affirmant ne pas avoir de regrets. D’après elle, l’exécutif a été "précoce" dans l’alerte et dans la réponse apportée.
L’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, mise en examen dans le contexte de la gestion de la crise du Covid en France, s’est expliquée.
"Je ne regrette aucune des décisions que j’ai prises, j’aurai l’occasion d’en faire part devant les juges", a-t-elle dit le 10 octobre sur CNews. Elle a ajouté que le fond de l’affaire serait traité pendant les auditions à venir.
Mise en examen pour "mise en danger de la vie d'autrui", l’ancienne ministre a avancé:

"Pour quelqu'un comme moi, qui a dédié sa vie à la santé des gens, imaginer que j'ai pu faire volontairement un acte qui nuirait à la santé de qui que ce soit, oui c'est douloureux".

Selon elle, "la France a été très précoce dans son alerte et dans sa réponse" à la crise.
Depuis fin mai Agnès Buzyn se trouve sous protection policière. En septembre, son entourage a fait savoir qu’elle avait reçu plusieurs menaces de mort.

La gestion de l’épidémie

Le parquet général de la Cour de justice de la République (CJR) a mis en examen l’ancienne ministre le 10 septembre. Agnès Buzyn a été également placée sous le statut de témoin assisté pour "abstention volontaire de combattre un sinistre", d’après les sources citées par l’AFP. Ceci a suscité l’incompréhension de la classe politique.
Fin janvier 2020, quand l’épidémie avait commencé à prendre de l'ampleur, elle avait pris la parole à l'Élysée pour dire que "les risques de propagation du coronavirus dans la population sont très faibles" ajoutant néanmoins que cette analyse pouvait "évoluer".
Elle est arrivée au ministère de la Santé en 2017 et a démissionné en février 2020 pour se consacrer à la campagne des municipales à Paris, remplacée par Olivier Véran, également concerné par l’enquête lancée en juillet 2020 par la CJR à la suite du dépôt de dizaines de plaintes. Édouard Philippe et le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon sont eux aussi visés.

Crise sans précédent

Il y a quelques mois, M. Philippe a fait part de la complexité du processus de la prise de décisions dans un contexte de crise sanitaire sans précédent. Dans une interview au Point, parue en avril, il est revenu sur la question du masque qui a beaucoup fait parler d’elle:

"Pour les masques on a suivi l'OMS, qui est la gardienne de la doctrine dans la lutte contre les épidémies et qui recommandait de réserver les masques aux soignants. Et on a changé de pied, avant l'OMS d'ailleurs, quand on s'est rendu compte que de nombreux spécialistes, à l'étranger comme en France, disaient qu'en les portant on pouvait améliorer la situation".

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