Nouvelle réalité dans les rues de Kaboul

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Les talibans* continuent d'imposer de nouvelles interdictions et peines aux Afghans malgré leurs promesses de respecter les droits de l'homme.
Désormais, les femmes ne peuvent plus quitter leur maison sans être accompagnées et vêtues spécialement. Par ailleurs, on coupe une main à ceux qui commettent un vol et les coiffeurs n'ont pas le droit de suivre la "mode américaine".
Découvrez les images de Kaboul deux mois après l’établissement du régime taliban* dans le pays dans ce diaporama de Sputnik.
© REUTERS / Jorge Silva

Près de deux mois se sont écoulés depuis que les talibans* sont arrivés au pouvoir en Afghanistan. Depuis, ils ont réussi à former un gouvernement et ont supprimé la quasi-totalité de la résistance dans la province rebelle du Panchir. Des contacts ont été noués à l'international: des délégations chinoises, pakistanaises et russes se sont récemment rendues à Kaboul, et l'Onu envisage sérieusement d’accueillir un nouvel ambassadeur afghan. Mais la politique intérieure suscite de plus en plus d'inquiétudes dans le pays et à l'extérieur.

Près de deux mois se sont écoulés depuis que les talibans* sont arrivés au pouvoir en Afghanistan. Depuis, ils ont réussi à former un gouvernement et ont supprimé la quasi-totalité de la résistance dans la province rebelle du Panchir. Des contacts ont été noués à l'international: des délégations chinoises, pakistanaises et russes se sont récemment rendues à Kaboul, et l'Onu envisage sérieusement d’accueillir un nouvel ambassadeur afghan. Mais la politique intérieure suscite de plus en plus d'inquiétudes dans le pays et à l'extérieur. - Sputnik Afrique
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Près de deux mois se sont écoulés depuis que les talibans* sont arrivés au pouvoir en Afghanistan. Depuis, ils ont réussi à former un gouvernement et ont supprimé la quasi-totalité de la résistance dans la province rebelle du Panchir. Des contacts ont été noués à l'international: des délégations chinoises, pakistanaises et russes se sont récemment rendues à Kaboul, et l'Onu envisage sérieusement d’accueillir un nouvel ambassadeur afghan. Mais la politique intérieure suscite de plus en plus d'inquiétudes dans le pays et à l'extérieur.

© REUTERS / Jorge Silva

Mais les talibans* ne tiennent pas leurs promesses. Ils ont réinstauré la peine de mort, y compris les exécutions publiques, et l'amputation de membres, déjà pratiquée dans le stade de Kaboul. Des vidéos ad hoc se trouvent sur Internet.

Mais les talibans* ne tiennent pas leurs promesses. Ils ont réinstauré la peine de mort, y compris les exécutions publiques, et l'amputation de membres, déjà pratiquée dans le stade de Kaboul. Des vidéos ad hoc se trouvent sur Internet. - Sputnik Afrique
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Mais les talibans* ne tiennent pas leurs promesses. Ils ont réinstauré la peine de mort, y compris les exécutions publiques, et l'amputation de membres, déjà pratiquée dans le stade de Kaboul. Des vidéos ad hoc se trouvent sur Internet.

© REUTERS / Jorge Silva

Les femmes ne peuvent plus faire d’études ou travailler à l'université de Kaboul "jusqu'à ce qu'un environnement islamique soit créé". Une interdiction similaire a été introduite pour les écolières. Les enseignantes ne peuvent plus travailler dans les établissements d'enseignement. De plus, il est interdit à toutes les femmes de Kaboul, "jusqu'à ce que la situation se normalise", de travailler, à l'exception de celles dont les tâches ne peuvent être effectuées par des hommes, comme nettoyer les toilettes des femmes.

Les femmes ne peuvent plus faire d’études ou travailler à l'université de Kaboul "jusqu'à ce qu'un environnement islamique soit créé". Une interdiction similaire a été introduite pour les écolières. Les enseignantes ne peuvent plus travailler dans les établissements d'enseignement. De plus, il est interdit à toutes les femmes de Kaboul, "jusqu'à ce que la situation se normalise", de travailler, à l'exception de celles dont les tâches ne peuvent être effectuées par des hommes, comme nettoyer les toilettes des femmes. - Sputnik Afrique
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Les femmes ne peuvent plus faire d’études ou travailler à l'université de Kaboul "jusqu'à ce qu'un environnement islamique soit créé". Une interdiction similaire a été introduite pour les écolières. Les enseignantes ne peuvent plus travailler dans les établissements d'enseignement. De plus, il est interdit à toutes les femmes de Kaboul, "jusqu'à ce que la situation se normalise", de travailler, à l'exception de celles dont les tâches ne peuvent être effectuées par des hommes, comme nettoyer les toilettes des femmes.

© AFP 2023 Wakil Kohsar

La mode occidentale et les visites chez le coiffeur pour les hommes ont également été interdites. Cette interdiction s'applique d’ailleurs non seulement aux civils, mais aussi aux combattants talibans*. Il leur est interdit de porter des vêtements et chaussures occidentaux, notamment des baskets blanches, de conduire trop vite et de faire des selfies.

La mode occidentale et les visites chez le coiffeur pour les hommes ont également été interdites. Cette interdiction s'applique d’ailleurs non seulement aux civils, mais aussi aux combattants talibans*. Il leur est interdit de porter des vêtements et chaussures occidentaux, notamment des baskets blanches, de conduire trop vite et de faire des selfies. - Sputnik Afrique
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La mode occidentale et les visites chez le coiffeur pour les hommes ont également été interdites. Cette interdiction s'applique d’ailleurs non seulement aux civils, mais aussi aux combattants talibans*. Il leur est interdit de porter des vêtements et chaussures occidentaux, notamment des baskets blanches, de conduire trop vite et de faire des selfies.

© REUTERS / Jorge Silva

Les talibans* ont commencé à persécuter leurs opposants potentiels, principalement les chiites et les Hazaras qui sont en majorité chiites. À Kaboul, les talibans* persécutent tout particulièrement ceux originaires du Panchir. Des vidéos d'arrestations et d'exécutions extrajudiciaires ont déjà été publiées. Il est ainsi possible que la pression et la répression prennent de l'ampleur.

Les talibans* ont commencé à persécuter leurs opposants potentiels, principalement les chiites et les Hazaras qui sont en majorité chiites. À Kaboul, les talibans* persécutent tout particulièrement ceux originaires du Panchir. Des vidéos d'arrestations et d'exécutions extrajudiciaires ont déjà été publiées. Il est ainsi possible que la pression et la répression prennent de l'ampleur. - Sputnik Afrique
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Les talibans* ont commencé à persécuter leurs opposants potentiels, principalement les chiites et les Hazaras qui sont en majorité chiites. À Kaboul, les talibans* persécutent tout particulièrement ceux originaires du Panchir. Des vidéos d'arrestations et d'exécutions extrajudiciaires ont déjà été publiées. Il est ainsi possible que la pression et la répression prennent de l'ampleur.

© REUTERS / Jorge Silva

Plus globalement, la population urbaine dans son ensemble représenterait une menace pour les talibans*, en particulier les jeunes qui n'étaient pas encore nés ou étaient trop petits lorsque les talibans* étaient au pouvoir la première fois, de 1996 à 2001, et qui sont habitués à communiquer librement sur les réseaux sociaux et à avoir des amis partout dans le monde. S’il est peu probable qu'ils opposent une résistance armée aux talibans*, leur résistance passive pourrait causer des problèmes au régime.

Plus globalement, la population urbaine dans son ensemble représenterait une menace pour les talibans*, en particulier les jeunes qui n'étaient pas encore nés ou étaient trop petits lorsque les talibans* étaient au pouvoir la première fois, de 1996 à 2001, et qui sont habitués à communiquer librement sur les réseaux sociaux et à avoir des amis partout dans le monde. S’il est peu probable qu'ils opposent une résistance armée aux talibans*, leur résistance passive pourrait causer des problèmes au régime. - Sputnik Afrique
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Plus globalement, la population urbaine dans son ensemble représenterait une menace pour les talibans*, en particulier les jeunes qui n'étaient pas encore nés ou étaient trop petits lorsque les talibans* étaient au pouvoir la première fois, de 1996 à 2001, et qui sont habitués à communiquer librement sur les réseaux sociaux et à avoir des amis partout dans le monde. S’il est peu probable qu'ils opposent une résistance armée aux talibans*, leur résistance passive pourrait causer des problèmes au régime.

© REUTERS / Jorge Silva

Autre problème: la menace de pannes d'électricité dans tout le pays en raison des factures impayées. Les États voisins fournissent environ 78% des besoins du pays. À l'heure actuelle, les factures impayées s'élèvent à 62 millions de dollars. Cependant, il y avait également des coupures de courant en Afghanistan sous le gouvernement soutenu par les États-Unis, puisque les talibans* faisaient sauter des lignes électriques. Aujourd'hui, seulement 38% de la population afghane, qui compte près de 40 millions d'habitants, ont accès à l'électricité.

Autre problème: la menace de pannes d'électricité dans tout le pays en raison des factures impayées. Les États voisins fournissent environ 78% des besoins du pays. À l'heure actuelle, les factures impayées s'élèvent à 62 millions de dollars. Cependant, il y avait également des coupures de courant en Afghanistan sous le gouvernement soutenu par les États-Unis, puisque les talibans* faisaient sauter des lignes électriques. Aujourd'hui, seulement 38% de la population afghane, qui compte près de 40 millions d'habitants, ont accès à l'électricité. - Sputnik Afrique
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Autre problème: la menace de pannes d'électricité dans tout le pays en raison des factures impayées. Les États voisins fournissent environ 78% des besoins du pays. À l'heure actuelle, les factures impayées s'élèvent à 62 millions de dollars. Cependant, il y avait également des coupures de courant en Afghanistan sous le gouvernement soutenu par les États-Unis, puisque les talibans* faisaient sauter des lignes électriques. Aujourd'hui, seulement 38% de la population afghane, qui compte près de 40 millions d'habitants, ont accès à l'électricité.

© REUTERS / Jorge Silva

Mais la plus grande menace reste le chômage et la faim, auxquels le peuple afghan pourrait être confronté dans peu de temps. La situation est aggravée par une sécheresse et l'impossibilité de fournir une aide humanitaire au pays en raison du manque de vols commerciaux. Avant l'arrivée au pouvoir des talibans*, la coalition internationale a évacué de nombreux Afghans du pays. Néanmoins, l'Onu craint qu'au moins un demi-million de personnes quittent l'Afghanistan dans un avenir proche.

Sur la photo: des Afghans devant un centre de délivrance de passeports qui vient de rouvrir ses portes à Kaboul.

*Organisation terroriste interdite en Russie

Mais la plus grande menace reste le chômage et la faim, auxquels le peuple afghan pourrait être confronté dans peu de temps. La situation est aggravée par une sécheresse et l'impossibilité de fournir une aide humanitaire au pays en raison du manque de vols commerciaux. Avant l'arrivée au pouvoir des talibans*, la coalition internationale a évacué de nombreux Afghans du pays. Néanmoins, l'Onu craint qu'au moins un demi-million de personnes quittent l'Afghanistan dans un avenir proche.Sur la photo: des Afghans devant un centre de délivrance de passeports qui vient de rouvrir ses portes à Kaboul.*Organisation terroriste interdite en Russie - Sputnik Afrique
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Mais la plus grande menace reste le chômage et la faim, auxquels le peuple afghan pourrait être confronté dans peu de temps. La situation est aggravée par une sécheresse et l'impossibilité de fournir une aide humanitaire au pays en raison du manque de vols commerciaux. Avant l'arrivée au pouvoir des talibans*, la coalition internationale a évacué de nombreux Afghans du pays. Néanmoins, l'Onu craint qu'au moins un demi-million de personnes quittent l'Afghanistan dans un avenir proche.

Sur la photo: des Afghans devant un centre de délivrance de passeports qui vient de rouvrir ses portes à Kaboul.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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