Le porte-parole de LREM veut que la France partage son siège au Conseil de sécurité de l’Onu

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Drapeau de l'Onu (image d’illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 30.09.2021
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Le porte-parole de LREM Roland Lescure a avancé l’idée que la France partage son siège avec l’Europe au Conseil de sécurité de l'Onu. Preuve que l’idée fait son chemin, malgré les dénégations de l’exécutif.
Les rumeurs selon lesquelles la France envisagerait de céder son siège au Conseil de sécurité font long feu. Déjà agitée par la presse britannique, l’hypothèse a de nouveau été évoquée par un cadre de LREM.
Dans un entretien au Figaro, Roland Lescure, porte-parole du parti, a en effet incité la France à relancer les grandes initiatives fédéralistes, à l’occasion de sa présidence de l’Europe. S’il plaide à court terme pour une écotaxe aux frontières européennes ou une politique d’immigration commune, le député voit bien la France partager son siège à l’Onu avec d’autres nations européennes, d’ici quelques années.
"Face aux tentations protectionnistes et nationalistes, le fédéralisme doit redevenir notre horizon partagé […] On peut imaginer, au-delà de 2030, que la France partage son siège au Conseil de sécurité de l’Onu avec les autres nations européennes", a ainsi déclaré Roland Lescure au Figaro.
Une manière d’inciter l’Europe à "être forte" et à se serrer les coudes, selon le député des Français de l’étranger. Le responsable préconise par ailleurs des collaborations approfondies en matière de défense, de fiscalité et de numérique.
Rumeur lancinante
L’idée d’un abandon de siège de la France à l’Onu avait ressurgi ce 22 septembre, via un article du quotidien britannique Telegraph. Le journal avançait qu’Emmanuel Macron était prêt à se pencher sur cette option, en échange d’avancées sur la défense commune européenne. L’Élysée s’était d’abord refusé à tout commentaire, avant d’opposer un démenti.
Le sujet n’est cependant pas nouveau. En 2019, l’ancienne présidente de l’Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), Annegret Kramp-Karrenbauer (surnommée AKK), avait déjà réclamé un siège commun européen à l’Onu, au détriment de la France. Elle avait trouvé le soutien d’Angela Merkel qui y avait vu un "très bon concept pour l'avenir", tout en prenant acte du scepticisme français sur la question.
Un discours qui avait provoqué une levée de boucliers chez le personnel politique français. Marine Le Pen avait notamment accusé Emmanuel Macron de "vendre le pays à la découpe", sur BFM TV. Alors que son ex-bras droit Florian Philippot avait rappelé que la France devait son siège au Conseil grâce à son rôle durant la Seconde Guerre mondiale.
Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, avait quant à lui qualifié de "stupide" la perspective d’un siège commun à l’Onu. Il avait plutôt plaidé pour une collaboration accrue en vue de faire admettre Berlin comme membre permanent du Conseil. Une collaboration finalement entérinée par le traité d'Aix-la-Chapelle, signé entre la France et l’Allemagne début 2019.
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