Erdogan s’explique sur la décision de la Turquie d’acheter des systèmes russes S-400

© Sputnik . Mikhaïl Klimentiev / Accéder à la base multimédiaRecep Tayyip Erdogan
Recep Tayyip Erdogan - Sputnik Afrique, 1920, 30.09.2021
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La Turquie a décidé d’acquérir des systèmes russes de défense antiaérienne S-400 car les États-Unis ont tardé à vendre leurs missiles Patriot, a fait savoir Recep Tayyip Erdogan au New York Times, ajoutant "nous achetons les armes que nous voulons".
Recep Erdogan a livré sa version de l’achat par son pays de systèmes antimissiles S-400 dans un entretien au New York Times en marge de l’Assemblé générale des Nations unies la semaine dernière. D’après lui, la Turquie "n’aurait pas été contrainte d’acheter" les armes russes si les États-Unis avaient vendu à Ankara ses missiles Patriot.
"Nous achetons les armes que nous voulons", a-t-il martelé, affirmant que le chef de l’Otan Jens Stoltenberg et le Président américain de l’époque Donald Trump avaient confirmé que la Turquie avait le droit de choisir des fournisseurs d’armements.
L’achat d’armes russes par la Turquie a débouché sur des crispations avec les États-Unis, a fait savoir le Président turc, mais "je pense que cela en valait la peine. Nous pouvons renforcer notre défense comme nous le souhaitons".

Crise turco-américaine

En décembre 2018, Washington a approuvé la vente de complexes Patriot à la Turquie pour 3,5 milliards de dollars. Mais à cette époque la Turquie avait déjà signé un contrat avec la Russie pour la fourniture de S-400, livrés en 2019.
Washington a exigé qu'Ankara abandonne les systèmes russes au profit des Patriot, annulant la vente des derniers chasseurs F-35 et imposant des sanctions en vertu de la loi CAATSA (Contrer les ennemis des États-Unis par le biais des sanctions).
Les systèmes russes ont été testés en octobre 2020 avec succès dans la province de Sinop. Ils n’ont cependant pour l’heure toujours pas été mis en service officiellement. C’est pourquoi cet acte de la Turquie est interprété comme une volonté de faire pression sur les États-Unis, selon Didier Billion, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).
Récemment, le Président turc a confirmé qu’Ankara avait l'intention d'acquérir prochainement d’autres S-400 russes. Pour Washington, l’acquisition du système de défense russe est une menace pour l’Otan et les F-35 américains. Néanmoins, fin 2020, le Président turc a fait savoir qu’il pourrait acheter des Patriots aux États-Unis.
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