Un médecin assure que les crackers du Nord de Paris ne présentent aucun danger pour les riverains

© SputnikFumeurs de crack devant les Jardins d’Éole, septembre 2021
Fumeurs de crack devant les Jardins d’Éole, septembre 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 28.09.2021
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Sur CNews, un médecin a soutenu que la présence de toxicomanes dans certains quartiers parisiens ne constituait pas un "danger" pour la population. Il s’est élevé contre les hospitalisations d’office.
L’évacuation des toxicomanes du quartier Stalingrad et leur réinstallation Porte de la Villette continuent de faire couler de l’encre. Sur CNews, Laurent Karila, addictologue à l’hôpital de Villejuif, a créé la polémique en déclarant que la présence de drogués dans certains quartiers ne représentait pas de risque pour les habitants.
Le médecin a souligné que les hospitalisations d’office n’étaient pas réalisables car les toxicomanes n’attentaient pas à la sécurité de la population.
"La mention d’hospitalisation d’office n’existe que si la sécurité d’autrui est en danger. Là, il y a peu de danger, à part si l’un d’entre eux sort un couteau et va agresser la population", a expliqué l’addictologue sur CNews.
Des propos qui ont fait bondir le conseiller régional Pierre Liscia, présent sur le plateau. L’élu d’Île-de-France a souligné qu’il habitait lui-même près des jardins d’Éole, dont ont été évacués de nombreux drogués et que la situation n’y était pas toujours rose.
"Ne me dites pas qu’il n’y a pas de danger à avoir 300 toxicomanes livrés à eux-mêmes en pleine rue! Ne me dites pas que ça ne pose pas des problèmes de sécurité immédiats pour les riverains et les familles!", s’est-il indigné sur la chaîne d’information.
Le débat s’est par la suite envenimé, Laurent Karila reprochant à l’élu d’avoir "un discours diabolisant" et menaçant de quitter le plateau.
Mur de la discorde
Ce 24 septembre, la préfecture de police avait lancé l’évacuation des toxicomanes établis dans le quartier Stalingrad depuis plusieurs années. Ces derniers mois, les habitants avaient manifesté leur colère face aux troubles causés, notamment en organisant des rassemblements ou des concerts de casseroles. Ils sont même allés jusqu’à tirer au mortier d’artifice pour éloigner les consommateurs de narcotiques.
Un moment déplacés dans les jardins d’Éole, ces dépendants à la drogue ont finalement été transférés temporairement près du square de la Porte de la Villette. Un lieu "sans riverains aux abords immédiats", précise la préfecture dans un communiqué.
Pas convaincus, les Pantinois limitrophes craignent désormais de voir cet espace public se transformer en nouvelle "Colline du crack". Plusieurs d’entre eux ont manifesté près d’un mur érigé sous le périphérique ce 26 septembre.
Un mur censé justement contenir les déplacements de toxicomanes, ce qui a d’ailleurs suscité la polémique, notamment à droite. Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et candidat à la présidentielle, a ainsi, sur BFM TV, qualifié cette décision de "honte absolue" et dénoncé une construction instaurant une forme d’"apartheid".
S’étant rendue sur les lieux, Valérie Pécresse a pour sa part appelé, au micro de Sputnik, à bâtir des "centres de lutte contre les addictions".
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