Station de pompage de gaz - Sputnik Afrique, 1920, 08.10.2021
Crise du gaz 2021
L’augmentation du prix du gaz en Europe, enregistrée depuis le début de 2021, s’est accélérée en septembre. Si le 1er septembre, 1.000 mètres cubes se vendaient 614 dollars, contre plus de 1.030 dollars à la fin du mois.

Un pays européen en particulier profiterait de la flambée du gaz

© REUTERS / Nerijus Adomaitis/File PhotoUne installation de la société pétrogazière Statoil (aujourd'hui Equinor) au large de la Norvège (archive photo)
Une installation de la société pétrogazière Statoil (aujourd'hui Equinor) au large de la Norvège (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 27.09.2021
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Outre la Russie, c'est la Norvège qui profitera le plus des prix volatils du gaz en Europe, son groupe Equinor et le russe Gazprom couvrant 60% des besoins européens en or bleu, relate Reuters.
Le groupe norvégien Equinor pourrait même se retrouver en meilleure position que le géant russe Gazprom alors que les prix du combustible ne cessent de croître en Europe, a annoncé l’agence de presse Reuters.

"La flambée rapide des prix du gaz s'est produite au meilleur moment historique possible pour Equinor", a indiqué l'économiste de l’entreprise Eirik Waernes, cité par le média.

Cette société publique, qui fournit la majeure partie du gaz norvégien, en vendrait plus de la moitié à des clients spot, dont 70% sur la base de prix journaliers, les plus volatils, contre 25% il y a quelques années. Gazprom, quant à lui, cèderait 56% de son gaz au jour le jour et au mois prochain, 31% aux prochains trimestre, saison ou année, et 13% à des prix indexés sur le cours du pétrole. Un quart des ventes de Gazprom, ou 10% de l'approvisionnement de l'Europe, se feraient via le marché au comptant.
Equinor et Gazprom couvrent au total près de 60% des besoins énergétiques de l’Europe, rappelle Reuters.

Les hauts et les bas de la libéralisation du marché

Il y a 20 ans, l’Union européenne a décidé de libéraliser son marché du gaz, renonçant aux contrats gaziers à long terme dont les prix étaient liés à ceux du pétrole, optant pour les contrats à court terme, plus flexibles, qui reposent sur les prix du gaz négociés en hubs ou en bourse.
Ce choix avait permis de diversifier les sources d’approvisionnement et d’acheter notamment américain ou qatari. Les livraisons abondantes avaient alors profité aux consommateurs européens en maintenant des tarifs peu élevés, explique l’agence de presse.
Mais ces derniers temps, les prix au comptant se sont envolés en Europe de 300%. La demande a explosé alors que les économies se remettent après les confinements dus à la pandémie et que les investissements dans le secteur baissent dans un contexte d'évolution vers les énergies renouvelables. De plus, la hausse du prix des quotas d'émission de CO2 en Europe fait progresser la consommation de gaz afin de produire de l'électricité, au détriment du charbon.
Plusieurs fournisseurs d'énergie britanniques ont fait faillite et les ménages européens font face à de grosses factures d'hiver.
La Commission de régulation de l'énergie (CRE) française a notamment annoncé ce lundi 27 septembre que les tarifs réglementés TTC d’Engie augmenteraient à partir du 1er octobre de 12,6% par rapport au barème en vigueur applicable depuis le 1er septembre.
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