Sous-marins: Paris a commencé à avoir des doutes sérieux sur le contrat avec l’Australie dès juin

© AFP 2023 LUDOVIC MARINEmmanuel Macron
Emmanuel Macron - Sputnik Afrique, 1920, 20.09.2021
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Selon une source de Reuters, bien que lors de sa visite de travail organisée en France à la mi-juin le Premier ministre australien n’ait rien dit à Emmanuel Macron sur la rupture du contrat, Paris avait commencé à avoir des doutes sérieux à ce propos. Les États-Unis n'auraient pour leur part jamais répondu aux interrogations françaises.
La rupture du «contrat du siècle» entre la France et l’Australie, qui concernait la livraison de sous-marins français à Canberra, aurait été pressentie par Paris. Selon Reuters, qui se réfère à une source auprès de l’Élysée, la France a évoqué «la question de l'Indo-Pacifique et des sous-marins à tous les niveaux à partir de juin» quand elle avait commencé à «avoir des doutes sérieux».
«Nous en avons parlé au G7. Chaque fois à notre initiative. Les États-Unis ne nous en ont jamais parlé d’initiative et n’ont jamais répondu à nos question», a ajouté cette source.
«C'est le Président qui a pris l'initiative d’inviter [Scott] Morrisson en juin. [Scott] Morrisson ne lui a rien dit qui laissait présager cela et ils sont convenus de poursuivre le travail. Le Président a écrit longuement à Morrisson pour répondre à ses préoccupations. La réponse de Morrisson a été purement dilatoire».
En juin dernier, Emmanuel Macron recevait le Premier ministre australien Scott Morisson, qui affirme avoir évoqué avec le Président français la rupture du contrat sur les sous-marins. Pourtant, depuis jeudi 16 septembre, la France dit n'avoir rien vu venir.
«Contrairement à ce que laissent entendre les Australiens et les Américains, il n'y a pas eu de signal», a indiqué à Franceinfo une source diplomatique.

Contrat rompu

Le 15 septembre les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni ont annoncé un partenariat stratégique pour contrer la Chine, ce qui comprend la fourniture de sous-marins à propulsion nucléaire américains à Canberra.
Ce partenariat évince la France qui avait signé en 2016 un contrat de 56 milliards d'euros pour 12 sous-marins à propulsion diesel avec l'Australie, auxquels Canberra a renoncé. Le 17 septembre, agacé par la décision australienne, Paris a rappelé ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie, un geste sans précédent vis-à-vis de deux alliés historiques.
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