Trump craint que les technologies militaires US ne tombent entre les mains des Russes et des Chinois

© REUTERS / JOE SKIPPERDonald Trump
Donald Trump - Sputnik Afrique, 1920, 13.09.2021
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À peine les soldats américains ont-ils quitté l’Afghanistan que Donald Trump estime que la Russie et la Chine en profitaient déjà pour procéder à la rétro-ingénierie des équipements militaires américains abandonnés. Des déclarations faites alors que l’UE redoute l’influence russe et chinoise dans ce pays aux mains des talibans*.
Après le retrait des États-Unis, la Chine et la Russie pourraient procéder à la rétro-ingénierie des équipements militaires américains abandonnés, lance Donald Trump dans l’émission télévisée Full Measure diffusée le 12 septembre.
«Comment peuvent-ils prendre cet équipement? Je garantis que la Chine et la Russie ont déjà nos hélicoptères, ils les démontent pour savoir exactement comment ils sont fabriqués», lâche-t-il, qualifiant Joe Biden d'«incompétent» suite au retrait des troupes américaines.
«Ce sont de loin les meilleurs au monde. Et ils les démontent pour qu'ils puissent fabriquer exactement le même équipement. Ils sont très forts pour cela. C'est une honte.»
Le Commandement central (CENTCOM) de l'armée américaine estime qu'au moins 170 équipements ont été abandonnés par les soldats américains. Selon le chef du CENTCOM, Kenneth McKenzie, la plupart d’entre eux ont été démilitarisés, c’est-à-dire rendus inutilisables.
Parmi ceux abandonnés se trouvaient au moins 70 véhicules blindés MRAP résistant aux mines, 27 véhicules légers Humvee, un système de défense anti-missile C-RAM et 73 avions. En ce qui concerne ce dernier, il note que «ces avions ne voleront plus jamais», rapporte USA Today.
Les États-Unis ont dépensé près de 83 milliards de dollars pour équiper et former les Forces nationales de défense et de sécurité afghanes depuis 2002, selon l'inspecteur général spécial des États-Unis pour la reconstruction de l'Afghanistan, cité par Defense One.

L’UE redoute l’influence russe et chinoise en Afghanistan

Alors que la Russie et la Chine tardent, tout comme les pays occidentaux, à reconnaître le gouvernement taliban*, Josep Borrell a déclaré le 19 août lors d’une vidéoconférence que l’UE devait prendre des mesures immédiates pour contrer l’influence russe et chinoise en Afghanistan.
«Ce que nous ne pouvons pas faire, c'est laisser les Chinois et les Russes prendre le contrôle de la situation et devenir les principaux acteurs à Kaboul, sinon nous deviendrions inutiles», prévient-il.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est alors dit attristé par les propos du haut représentant de l’Union européenne, appelant à «éviter toute politisation dans le règlement de la situation».
Le 24 août, Vladimir Poutine a précisé que la Russie n’avait pas l’intention d’introduire ses troupes en Afghanistan.
«L'URSS a eu l’expérience de rester dans ce pays. Nous avons tiré les leçons nécessaires», a-t-il déclaré lors du Congrès de son parti Russie unie.
*Organisation terroriste interdite en Russie
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