L’Ukraine toujours «à plusieurs années-lumière» d’entrer dans l’UE, selon Tallinn

© AFP 2023 Serguei SupinskyUE-Ukraine
UE-Ukraine - Sputnik Afrique, 1920, 11.09.2021
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L’Ukraine se trouve «à plusieurs années-lumière» de remplir les conditions que doit réunir un pays souhaitant présenter sa candidature pour adhérer à l’UE, a estimé la Présidente estonienne en visite à Kiev.
Il faudra attendre encore longtemps avant que l’Ukraine ne puisse intégrer l’Union européenne, a déclaré ce samedi 11 septembre la Présidente estonienne, Kersti Kaljulaid, intervenant dans le cadre du forum YES Brainstorming à Kiev.
«Toutes les prévisions sont basées sur l’expérience accumulée. Malheureusement, au cours des cinq dernières années, je n’ai pas pu constater de signe de rapprochement de l’Ukraine des critères de Copenhague. L’Ukraine se trouve aujourd’hui à plusieurs années-lumière de les remplir», a estimé Mme Kaljulaid.
La chef de l’État estonien a pourtant assuré soutenir les aspirations européennes de Kiev, Tbilissi et Chisinau. Selon elle, les perspectives d’entrée de l’Ukraine au sein de l’UE dépendent notamment de la volonté et de la détermination des oligarques locaux.

Kiev irrité

Pour sa part, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitri Kouleba, qui était également présent au forum, a appelé Bruxelles à concéder que l’Ukraine n’était pas encore admise au sein de l’Union européenne à cause du manque de volonté politique de cette dernière.
Il a souligné qu’il ne demandait pas de faire une exception pour l’Ukraine mais de «reconnaître un simple fait qui consiste en ce que l’adhésion à l’UE ne nécessite que des réformes». Dans le même temps, il a indiqué que le pays avait toujours besoin de changements, dont la mise en œuvre allait se poursuivre.
Les critères de Copenhague, formulés en 1993, sont la liste des conditions que doit réunir un État souhaitant présenter sa candidature pour devenir membre de l’UE.
En juin 2014, l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie avaient signé des accords d’association avec l’UE prévoyant notamment un régime de libre-échange et une dispense de visas pour les courts séjours. Cela n’engage pas Bruxelles à faire adhérer les trois pays en question, mais acte la reconnaissance de leur droit à postuler.
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