Gestion du Covid: convocation en justice de l'ex-ministre de la Santé Buzyn pour une possible mise en examen

© AP Photo / Rafael YaghobzadehAgnès Buzyn et Stanislas Guerini, le 16 février 2020
Agnès Buzyn et Stanislas Guerini, le 16 février 2020 - Sputnik Afrique, 1920, 09.09.2021
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Dans le cadre de l'enquête sur la gestion gouvernementale de la crise sanitaire pendant son mandat, l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn sera convoquée vendredi 10 septembre par les juges de la Cour de justice de la République. Elle risque une mise en examen pour «mise en danger de la vie d’autrui».
Agnès Buzyn, ministre de la Santé entre 2017 et 2020 et qui avait démissionné au début de l’épidémie de Covid-19, est convoquée vendredi à la Cour de justice de la République (CJR) à Paris en vue d’une possible mise en examen, annonce l’AFP en se référant à une source judiciaire confirmant une information du Monde.

Sa carrière politique

Novice en politique, cette médecin spécialiste des leucémies et de la greffe de moelle est inconnue du grand public lorsqu'elle est nommée en mai 2017 au sein du gouvernement d’Édouard Philippe.
En février 2020, au tout début de l'épidémie de coronavirus, elle quitte son poste pour remplacer Benjamin Griveaux. À l'issue d'une campagne calamiteuse, l'ancienne ministre arrive troisième au second tour et doit se contenter d'un mandat de conseillère municipale dans le XVIIe arrondissement de Paris.
Elle a été nommée ce janvier «envoyée du directeur général pour les affaires multilatérales» à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Gestion de la crise sanitaire

En juillet 2020, une enquête judiciaire à l’encontre d’Édouard Philippe, d’Agnès Buzyn et d’Olivier Véran a été ouverte pour la gestion de l’épidémie. Neuf plaintes à l’encontre du gouvernement, sur 90 déposées, ont été transmises au Parquet.
La CJR est la seule juridiction habilitée à juger des ministres dans l’exercice de leur fonction. La convocation a ainsi lieu dans le cadre de l’enquête menée depuis juillet 2020 sur la manière dont le gouvernement a géré cette épidémie. 
L’ex-ministre n’est pas allée à une première convocation de la CJR au mois de juillet, les magistrats ont ainsi dressé un procès-verbal de non-comparution. Présumée innocente, elle espère repartir avec le statut de témoin assisté.
Le Monde rappelle que trois juges lui reprochent, notamment, l’absence d’anticipation de son administration. Ils envisagent de la mettre en examen pour «abstention volontaire de combattre un sinistre» et «mise en danger de la vie d’autrui».
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