«Marseille aura ta peau»: le directeur de l'AP-HM contre-attaque en justice après des tags menaçants

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Justice - Sputnik Afrique, 1920, 08.09.2021
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Des graffitis insultants sont apparus sur l'immeuble d'un homonyme du nouveau directeur des hôpitaux marseillais lors d'une manifestation anti-pass sanitaire. Le concerné a porté plainte pour injures et menace de crime.
Le directeur de l’Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM) François Crémieux a annoncé mardi soir sur son compte Twitter avoir déposé plainte pour «injures publiques envers un agent chargé d’une mission de service public» et «menace de crime ou délit contre les personnes ou les biens à l’encontre d’un agent chargé d’une mission de service public.»
​Le responsable a également exprimé sa «solidarité» avec tous ceux ciblés par des faits de «harcèlement, menaces, violences».

Le domicile d’un homonyme ciblé

Samedi, en marge d’une manifestation, des opposants au pass sanitaire et au vaccin ont couvert l’immeuble d’un homonyme de François Crémieux de tags hostiles tels que «Crémieux dégage» ou «Crémieux, Marseille aura ta peau».
La présidente du conseil de surveillance de l'AP-HM Michèle Rubirola et le Pr Jouve, président de la Commission Médicale d'Établissement (CME), ont également exprimé leur soutien à leur collègue, en adressant leur «sympathie à cet homonyme de François Crémieux, ainsi qu’à ses voisins dont l’immeuble a été pris pour cible».
​Arrivé à la tête de l'AP-HM en juin, le responsable a tout de suite engagé le processus de recrutement d’un successeur au professeur Didier Raoult, connu pour ses prises de position controversées sur la vaccination et qui a atteint l'âge de la retraite.

D’autres victimes

François Crémieux n’est pas le seul à avoir été attaqué par des protestataires anti-vaccins ou anti-pass. Les professionnels de santé sont visés depuis plusieurs mois. Un collectif de médecins et scientifiques luttant contre la désinformation sur le Covid a notamment dénoncé mardi les insultes et menaces dont ils font l’objet sur les réseaux sociaux ou par téléphone. Ils accusent de passivité la justice et le monde politique, rappelle l’AFP.
Le gouvernement a pour sa part promis ce mercredi de ne «laisser rien passer» pour les anti-vaccins qui vont jusqu’à agresser des soignants, et d’être à leur égard d’«une fermeté absolue», a assuré Gabriel Attal sur France 2.
«Vous ne passerez pas», a lancé de son côté Olivier Véran à l'Assemblée nationale. Il a assuré qu'il avait appelé des pharmaciens et directeurs hôpitaux victimes d'agression.
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