Éric Ciotti réclame l’interdiction du port du voile pour les mineurs et dans les services publics

© AFP 2023 PHILIPPE HUGUENDes femmes voilées en France, 2016
Des femmes voilées en France, 2016 - Sputnik Afrique, 1920, 05.09.2021
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Afin d’«imposer une laïcité qui s'oppose à la montée du communautarisme dans notre pays», Éric Ciotti a jugé nécessaire d’interdire le port des signes religieux ostentatoires dans les écoles et les services publics.
Le débat sur le port du voile par les mineurs revient suite aux intentions d’Éric Ciotti, candidat à la primaire de la droite et du centre en vue de l’élection présidentielle 2022, d’interdire les signes religieux ostentatoires dans certains lieux.
«Comment peut-on imposer à une mineure son appartenance à une religion?», s’interroge le député des Alpes-Maritimes sur le plateau du Grand Jury de RTL ce 5 septembre.
Concernant les lieux visés par cette éventuelle interdiction, le candidat à la présidentielle désigne les espaces des services publics, «notamment des guichets de sécurité sociale ou de la mairie».
Enfin, il se prononce pour l’interdiction du voile pour les accompagnateurs scolaires, un combat qu’il «livre à l’Assemblée nationale depuis des années».
Fin mars, les sénateurs ont adopté des amendements interdisant le port ostensible de signes religieux par les accompagnateurs en sorties scolaires, malgré une opposition très ferme de Gérald Darmanin. 177 de législateurs ont voté pour, 141 contre.
L’interdiction vise notamment les «personnes qui participent, y compris lors des sorties scolaires, aux activités liées à l’enseignement dans ou en dehors des établissements, organisées par ces écoles et établissements publics locaux d’enseignement», indique le texte.
La nécessité d’«imposer une laïcité qui s'oppose à la montée du communautarisme dans notre pays» est une des raisons pour laquelle cette bataille est menée, poursuit le député LR sur RTL. Un point de vue que certains membres de gauche, de LREM et des Verts attaquent régulièrement.

Le communautarisme islamiste

Fin juin, une discussion enflammée s’est déroulée entre le député des Alpes-Maritimes et Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, au sujet du droit de porter le voile par les assesseures des bureaux de vote. Un débat qui a éclaté après qu’une femme voilée s’était portée bénévole pour être assesseure dans un bureau de vote de Saint-Denis.
Le député LR a pointé «la montée lente mais constante du communautarisme islamiste» et sa «dérive la plus ultime qui est le terrorisme». Une affirmation à laquelle Mme Schiappa a réagi, sous les applaudissements de l’Assemblée nationale:
«Quand je vous entends faire un parallèle entre cette dame qui s’est levée tôt pour être assesseure, bénévolement, et un acte terroriste, et la comparer à des assassins, je suis scandalisée!»
Éric Ciotti a plus tard défendu sa position en dehors de l’hémicycle, avançant qu’il est indispensable de traiter le terrorisme islamiste «à la racine en s’attaquant aux symboles qui conquièrent nos écoles, nos mairies, nos hôpitaux», a-t-il écrit sur Twitter. Sur CNews, il a qualifié le voile d’«instrument», voire d’«outil d’asservissement», contre lequel il faut lutter.
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